Congo-Brazzaville: CSI de Jane-Viale - Le personnel sensibilisé aux cancers du sein et du col de l'utérus

Les statistiques sur le cancer au Congo sont préoccupantes, avec six cents nouveaux cas de cancer du sein chaque année à Brazzaville et cent quatre-vingts décès liés au cancer du col de l'utérus. Grâce à l'initiative de la Fondation Tabita, une campagne de sensibilisation contre ces maladies a été lancée le 23 mars, au Centre de santé intégré (CSI) de Jane-Viale, dans le cinquième arrondissement, Ouenzé.

L'activité de sensibilisation du personnel soignant du CSI de Jane-Viale, des femmes et filles de la zone a permis au Pr Judith Nsondé Malanda d'interpeller sur les risques liés au cancer du sein et du col de l'utérus. Les sages-femmes et les gynécologues sont la première cible de cette campagne sanitaire, puisqu'elles sont en contact direct et permanent avec les femmes venues en consultations natales. EIles doivent être en première ligne dans cette lutte contre le cancer du sein et du col de l'utérus.

Dans son message, la cancérologue Judith Nsondé Malanda a détaillé les caractéristiques de chacune des maladies. Le cancer du sein est une prolifération anormale et anarchique des cellules de la glande mammaire, qui se reconnaît par l'apparition d'un nodule au niveau du sein accompagné de ganglions durs au niveau de l'aisselle, ainsi qu'à des modifications cutanées du sein et du mamelon. D'après la spécialiste, le sein peut progressivement se déformer et s'ulcérer, ce qui se traduit parfois par un écoulement du mamelon d'un seul côté. Cette tumeur est l'une des plus répandues chez la femme à Brazzaville.

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Plusieurs facteurs à risque en sont la cause. Elle a cité la multiparité, la première grossesse après 30 ans ; les antécédents de maladies bénignes; l'absence d'activités sportives; les femmes n'ayant jamais allaité; l'alcoolisme et la consommation des graisses animales. Le Pr Judith Nsondé Malanda a appelé les femmes à se rendre dans les centres ouverts à Brazzaville, notamment à l'hôpital de Talangaï, à l'hôpital de Makélékélé, à l'hôpital militaire, pour se faire dépister en cas de signe.

Elle a aussi insisté sur les signes du cancer du col de l'utérus, ajoutant qu'il est provoqué par le virus de papillome humain. Il se manifeste par des infections génitales traînantes et mal traitées, un écoulement génital fétide parfois teinté de sang, des douleurs lombaires pelviennes. Le vaccin contre le papillomavirus existe pour les enfants de 0 à 8 ans. « Pour les personnes âgées, il faut un dépistage régulier afin de prévenir la maladie. Les femmes sont invitées à l'autopalpation des seins au moins une fois le mois. Cela permettra de déceler tôt la maladie et d'être rapidement prises en charge », a martelé Judith Nsondé Malanda, répondant aux préoccupations des participants.

La fondation Tabita allégresse de Lydie Léonce Ndongo est le principal partenaire du Programme national de lutte contre le cancer. « Le cancer du sein et du col de l'utérus : soyez informés » est le thème de la campagne de ce mois de mars. La fondation continuera à oeuvrer à travers la sensibilisation contre les cancers, à permettre l'accès aux soins pour les malades. « Les droits de la femme, c'est aussi le droit de la santé. Ma fondation et moi oeuvrons au quotidien dans la lutte contre le cancer à travers les sensibilisations de la population aux différentes formes de cancers », a réitéré Lydie Léonce Ndongo.

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