Afrique: Cyber Africa Forum 2024 - L'Intelligence artificielle au coeur du défi de la cybersécurité

La 4e édition du Cyber Africa forum (Caf) se tient les 15 et 16 avril au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire.

Le défi de la cybersécurité se pose avec acuité en Côte d'Ivoire et dans la plupart des pays africains dans un contexte où les économies du continent se digitalisent. Comment ce défi pourrait être relevé en tirant profit de l'avancée technologique, notamment l'Intelligence artificielle (Ia) ? C'est à cette problématique que le Cyber Africa forum (Caf 2024) veut donner des réponses.

L'événement qui est à sa 4e édition se tient les 15 et 16 avril 2024, au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, sur le thème : « Entre enjeux et opportunités : quel avenir pour l'Ia en Afrique ? ». Il a été annoncé au cours d'une conférence de presse le 15 mars, à l'Ivoire trade center à Cocody.

A l'instar des éditions précédentes, les réflexions de ce grand forum porteront sur des sujets cruciaux susceptibles de façonner un avenir numérique plus sûr et plus prospère pour le continent africain. Les experts qui ont co-organisé la conférence de presse ont donné un aperçu de l'ampleur et de l'orientation des discussions qui auront lieu pendant le forum.

Il sera en effet question des enjeux socio-économiques de l'Ia en Afrique, de la relation complexe entre l'Ia et la cybersécurité, et de la manière de promouvoir une adoption éthique et responsable de l'Ia sur le continent.

« Cette nouvelle édition abordera les liens entre cybersécurité et intelligence artificielle, en mettant en lumière à la fois les opportunités qu'elles offrent et les menaces qu'elles posent », a noté Franck Kié, commissaire général du forum.

L'Ia n'est pas une technologie nouvelle mais s'est démocratisée avec le lancement de ChatGtp comme l'a souligné Raïssa Banhoro, directrice de Simplon Côte d'Ivoire.

Cette technologie va apporter des changements significatifs dans divers secteurs d'activité comme l'agriculture, pense Hervé Bah, directeur technology, data & cyber risk advisory à Deloitte.

Pour Zagba Sylvestre, directeur technique dataconnect à New digital Africa, l'Ia peut également être utilisée pour renforcer la cybersécurité. « Tout système a des vulnérabilités. Dans ce contexte, l'Ia offre la possibilité de mieux appréhender les menaces en analysant et en décryptant les comportements des actes malveillants. Grâce à cette capacité, il devient dès lors possible d'anticiper les actions des hackers, accélérant ainsi la détection et le blocage des menaces de manière plus efficace », a-t-il expliqué.

Cependant, si l'Ia renforce la cybersécurité en permettant une réponse plus rapide et proactive aux attaques, elle permet aussi aux acteurs malveillants de lancer des attaques plus sophistiquées.

Par conséquent, il est impératif de renforcer les processus de cybersécurité, le risque cyber étant aujourd'hui dans l'un des trois principaux risques identifiés dans les entreprises, a-t-il souligné.

Le décor des réflexions du Caf 2024 a donc été planté par les experts de la conférence de presse. Ils ont suggéré une réflexion concertée mobilisant les acteurs publics et privés pour instaurer une gouvernance efficace de l'intelligence artificielle. En raison des nombreux défis éthiques et juridiques qu'elle soulève.

« Une collaboration étroite entre toutes les parties prenantes impliquées dans cet écosystème s'avère donc cruciale pour atténuer les risques et maximiser les bénéfices pour le continent africain », a suggéré Franck Kié.

Depuis sa première édition en 2021, le Cyber Africa Forum contribue à mettre à l'agenda les problématiques de la cybersécurité en Afrique, en plus de fournir une enceinte de dialogue, de réflexion et de planification d'action pour leur résolution sur le continent.

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