Les instruments de pesage illégaux sont encore légion. Hier, vingt et une balances ainsi que quinze poids ont été saisis lors d'une descente inopinée au marché d'Andravoahangy. Les responsables du marché, les représentants des Forces de l'ordre ainsi que la Direction de la protection des consommateurs (DPC) au sein du ministère du Commerce sont descendus sur place et ont constaté ces pratiques commerciales frauduleuses. Elles sont monnaie courante malgré les descentes et les efforts de toutes les parties concernées. Les consommateurs sont d'ailleurs les premières victimes de ces cas d'arnaques, devenus très répétitifs.
Pour éradiquer ces pratiques douteuses des étals, la DPC et le Service de métrologie légale (SML) coordonnent leurs efforts dans ce sens. Il s'agit même de la priorité absolue pour ces services. Les contrôles se font à deux niveaux. Le SML s'occupe de la sécurisation des vignettes validant la fiabilité des instruments de pesage que les commerçants déclarent aux autorités. En application de la réglementation sur les instruments de mesure, les balances, les poids, les ponts bascules pour le pesage des camions et des mesures de capacité doivent être certifiés auprès du Service de métrologie légale.
Certains commerçants du marché d'Andravoahangy ne possèdent pourtant pas de vignette permettant de certifier leur instrument de mesure. « Nous avions accordé du temps pour permettre aux commerçants de vérifier leurs instruments de mesure. Nous constatons pourtant que cela n'a pas été fait. Ce sont les consommateurs qui sont les premières victimes de ces pratiques illégales », exprime le directeur de la protection des consommateurs, Dina Rakotonirina. Les commerçants du marché d'Andravoahangy ont donc quinze jours pour se conformer aux normes établies par le SML. Ces derniers n'ont pas rechigné à l'idée de travailler avec les autorités pour le bien des consommateurs. « Suite à la sensibilisation du ministère du Commerce, nous avions décidé de vérifier nos instruments de mesure auprès des autorités compétentes, dans le but de protéger les clients vis-à-vis des arnaques possibles par rapport au poids des produits », confirme Vololona, une volailleuse du marché d'Andravoahangy.
