Madagascar: Christine Razanamahasoa - Requête aux fins de déchéance déposée

Divorce consommé entre Christine Razanamahasoa, présidente de l'Assemblée nationale et sa famille politique, le « Isika Rehetra miaraka amin'i Andry Rajoelina ». Un peu moins de 72 heures après sa déclaration fracassante à Tsimbazaza incitant toutes les forces vives de la nation à se lever pour destituer l'actuel président Andry Rajoelina, le Groupe parlementaire IRD enclenche la procédure de déchéance de la députée d'Ambatofinandrahana.

D'après les informations, une requête aux fins de déchéance de son mandat de députée a été déposée hier matin, au greffe de la Haute Cour Constitutionnelle, par le Secrétaire national du parti « Tanora malaGasy Vonona », Hery Rasoamaromaka. Le dossier figure désormais parmi ceux en instance du côté d'Ambohidahy. La requête en question est signée par le président du Groupe parlementaire IRD, Paul Bert Velontsara. Une copie de ladite requête a également été déposée auprès du Bureau permanent de l'Assemblée nationale. Jusqu'à l'instant où nous mettons cet article sous presse, nous n'avons pu obtenir aucune confirmation officielle relative à cette information, ni au niveau de la Présidence de la HCC ni de la part des députés pro-pouvoir. Et ce, bien malgré l'existence d'une copie du document qui circulait sur les réseaux sociaux dans la journée d'hier.

Article 72. Christine Razanamahasoa dispose donc de 48h pour produire et déposer auprès du greffe de la Haute Cour Constitutionnelle son mémoire en défense. Reste à savoir si l'élue d'Ambatofinandrahana qui a déjà affiché sa détermination à aller jusqu'au bout pour parvenir à ses fins ou à ses faims (c'est selon), acceptera de se faire exclure de la Chambre basse. Pour rappel, l'IRD décide d'enclencher ce processus de déchéance après les récentes déclarations de la présidente de l'Assemblée nationale jugées non conformes à la ligne de conduite de son propre parti politique d'appartenance et d'élection malgré les nombreux avertissements verbaux lancés à son encontre. Des faits considérés par les parlementaires pro-régime comme « une violation flagrante de l'article 72 de la Constitution ». À l'allure où vont les choses, Christine Razanamahasoa risque d'avoir une fin de carrière politique tumultueuse. Histoire à suivre.

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