Avec l'ouverture officielle du dépôt des dossiers des candidatures pour les législatives du 29 mai, le Gouvernement Christian Ntsay devrait faire l'objet d'un ajustement dans les jours à venir, car des membres de l'équipe gouvernementale auraient déjà affiché leurs ambitions de briguer un siège à Tsimbazaza pour la prochaine législature.
Un peu plus de trois mois après sa mise en place, un petit mouvement devrait s'opérer dans le gouvernement Ntsay. Au moins trois membres de l'équipe gouvernementale s'apprêtent à prendre part aux élections législatives qui auront lieu le 29 mai. L'ouverture officielle du dépôt des dossiers des candidatures, ce jour, poussera certainement ces ministres candidats à la démission. Il s'agit, entre autres, de la ministre de l'Education nationale, Marie Michelle Sahondrarimalala, qui devrait se présenter à Fianarantsoa, du ministre de l'Intérieur, Justin Tokely, qui pourrait se présenter dans le district de Sambava, et du ministre de la Jeunesse et des Sports, André Haja Resampa, pour le district de Morondava.
PAN. Selon l'article 64 de la Constitution, dans son alinéa 2, « tout membre du Gouvernement, candidat à un mandat électif, doit démissionner de ses fonctions sitôt sa candidature déclarée recevable ». Ces ministres peuvent ainsi garder au chaud encore pour quelques jours leurs sièges au sein du gouvernement Ntsay. Comme la Coalition pour la Majorité présidentielle, l'IRMAR, a déjà indiqué, la présentation de ses candidats se fera dans les jours qui viennent, ces démissions s'annoncent ainsi imminentes si les candidatures de ces ministres sont, bien évidemment, maintenues.
Pour la ministre de l'Education nationale, Marie Michelle Sahondrarimalala, ce sera pour la seconde fois qu'elle quitte le gouvernement pour s'occuper des affaires électorales. À la veille de la présidentielle du 16 novembre, elle a déjà démissionné pour se consacrer à la campagne pour la réélection d'Andry Rajoelina. Annoncée favorite pour briguer la Présidence de l'Assemblée Nationale (PAN), après les polémiques concernant Christine Razanamahasoa, Marie Michelle Sahondrarimalala est bien partie pour représenter les Oranges à Fianarantsoa.
Neutralité de l'administration. Au centre des polémiques depuis ces dernières semaines, le cas de Justin Tokely, ministre de l'Intérieur, est un peu particulier. L'opposition a déjà réclamé sa démission. Des 4x4 doubles cabines et des polos shirts à l'effigie du ministre ont été vus à Sambava durant cette période de précampagne. Si l'opposition s'est indignée par rapport à cette situation, aucune réaction n'est observée du côté de l'administrateur civil qui s'est affiché avec fierté à l'Arena Ivandry lors de la présentation de la mise en place de la nouvelle Coalition pour la majorité présidentielle, jeudi dernier. L'article 39 de la loi fondamentale, dans son alinéa 1, stipule d'ailleurs que « l'Etat garantit la neutralité politique de l'Administration, des Forces Armées, de la Justice, de la Police, de l'Enseignement et de l'Education ».
Ministre-coach. D'autres noms sont également cités. Même si celui de Lalatiana Rakotondrazafy fait partie de ceux qui ont été annoncés comme candidat dans le district de Faratsiho, la ministre de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle aurait laissé aux membres de son parti, le Freedom, l'occasion de défier les candidats de l'opposition dans cette circonscription. André Haja Resampa, ministre-coach de la région Menabe, quant à lui, devrait quitter la Place Goulette dans les jours qui viennent pour se consacrer à sa campagne s'il est candidat de l'IRMAR pour le district de Morondava. En tout cas, Christophe Tsiliva Didiot, dit Tsiliva, député en poste, ne fait plus partie des favoris pour le seul siège à pourvoir de la capitale du Menabe.