Les organisations de défense des droits de l'homme et la société civile de Beni (Nord-Kivu) ont exprimé, mardi 26 mars, leurs inquiétudes face à la résurgence des attaques des rebelles des ADF depuis quelques jours dans les quartiers périphériques de la ville de Beni au Nord-Kivu.
Les dernières attaques remontent à samedi 23 mars et dimanche 24 mars dans le quartier Sayo de la commune de Mulekera, situé à une quinzaine de kilomètres du centre de la ville de Beni.
Le mardi, au moins 22 corps des civils ont été retrouvés dans cette zone.
Cette situation inquiète les organisations de défense des droits de l'homme et la société civile locale, qui rappellent que cela faisait plus d'une année que la ville de Beni n'avait plus été la cible des attaques des ADF.
L'ONG locale Convention pour le respect des droits de l'homme (CRDH) parle de huit attaques des rebelles des ADF qui ont visé la ville depuis le début de ce mois de mars.
Elie Kiyonga, son chargé de monitoring affirme que du 1er au 24 mars 2024, plus de 8 attaques ont ciblé la ville de Beni, particulièrement la commune de Mulekera.
« Des dizaines de personnes ont été sauvagement tuées et plusieurs autres portées disparues, sans oublier le pillage de cacao, et autres biens de grandes valeurs », déplore-t-il.
Du côté des forces de sécurité, le capitaine Anthony Mwalushay, porte-parole des opérations Sokola 1, parle des actes de représailles des ADF :
« Les attaques des terroristes ADF / MTM enregistrées aux alentours de la ville de Beni se justifient par la perte enregistrée au sein de ce mouvement jihadiste du côté des combattants actifs, mais aussi par l'arrestation de plusieurs collaborateurs de ce mouvement dans la ville de Butembo et plusieurs agglomérations ».
Pour protéger la population, les FARDC et la MONUSCO ont renforcé leurs patrouilles autour et dans la ville de Beni.