Alors que le Cameroun s'enlise dans une crise socio-politique profonde, l'exemple du Sénégal, où l'alternance démocratique a eu lieu à deux reprises, suscite l'envie et l'admiration de certains. Mais cette admiration ne doit pas se transformer en fatalisme ou en attentisme.
Le peuple sénégalais s'est battu pour l'alternance
En 2012, après 12 années de règne d'Abdoulaye Wade, le peuple sénégalais s'est mobilisé pour imposer l'alternance. Face à la tentative de Wade de briguer un troisième mandat, les Sénégalais ont courageusement manifesté et ont obtenu son départ.
Macky Sall, une déception et un nouveau combat
Malheureusement, les espoirs suscités par l'alternance ont été déçus. Le régime de Macky Sall s'est rapidement enlisé dans la corruption, la répression et les dérives autoritaires.
Mais le peuple sénégalais ne s'est pas résigné. Face à la dérive du pouvoir, il s'est à nouveau mobilisé, cette fois-ci pour contraindre Macky Sall à respecter la Constitution et à ne pas briguer un troisième mandat.
Ousmane Sonko, un modèle d'engagement
Ousmane Sonko, figure de l'opposition sénégalaise, incarne cette résistance populaire. Il n'a jamais cessé de battre campagne et de proposer un projet de société alternatif.
Contrairement à certains leaders d'opposition camerounais, Sonko ne se contente pas de critiques stériles. Il agit sur le terrain, mobilise ses militants et encourage l'inscription sur les listes électorales.
Une leçon pour le Cameroun
Le Sénégal montre que l'alternance démocratique est possible. Mais elle ne se décrète pas. Elle exige un engagement constant, une mobilisation populaire et une résistance face aux dérives du pouvoir.
Le peuple camerounais peut et doit s'inspirer de l'exemple sénégalais. Il est temps de prendre son destin en main et de mettre fin à un régime qui s'éternise au pouvoir.