Les défis à relever dans le secteur de l'éducation sont énormes. Entre recrutement d'enseignants, résorption des abris provisoires, le déroulement normal des enseignements dans le supérieur, le développement de la formation professionnelle (adéquation formation/emploi), beaucoup de chantiers attendent le président de la République nouvellement élu du Sénégal, Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Dans son programme présidentiel, il y a différentes propositions qui vont dans le sens de la poursuite des efforts déjà consentis dans le secteur de l'éducation.
Dans son programme présidentiel, le président nouvellement élu, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, compte améliorer la gouvernance et la qualité de l'éducation et la formation. Dans ce cadre, il prévoit la «généralisation de l'anglais couplé à l'utilisation progressive des nouvelles technologies dans les enseignements depuis l'école primaire».
En effet, depuis quelques années, on note un déficit d'enseignants et un grand nombre d'abris provisoires. Sur ce, le président nouvellement élu compte «résorber le gap au plus tard en 2029». Mieux, il s'engage à arriver à «zéro abri provisoire en 2029, par la mise en place d'un ambitieux programme de construction d'infrastructures pédagogiques aux standards internationaux».
En ce qui concerne la question des «daaras» qui constituent une offre éducative importante dans le pays, le programme de Diomaye Président repose sur «l'intégration effective des langues nationales et des daaras dans le système éducatif».
Le président de la République nouvellement élu promet de renforcer «le Programme d'Appui à la Modernisation des Daaras (PAMOD) et de procéder à une cartographie participative et exhaustive de l'ensemble des daaras et écoles coraniques du Sénégal». Il prévoit aussi d'établir le statut du maître coranique «en vue d'améliorer ses revenus et sa protection sociale». Non sans créer un Centre de formation des maîtres coraniques afin de «renforcer leurs capacités techniques et pédagogiques».
La scolarisation des enfants et jeunes en situation de handicap reste également une «priorité nationale» pour Bassirou Diomaye Faye.
Dans le programme de Diomaye Président, le développement de l'enseignement supérieur en fait partie. L'élaboration et la mise en oeuvre d'une politique nationale d'enseignement supérieur assortie d'une Stratégie décennale et des Plans d'actions quinquennaux mais aussi l'élaboration d'une Loi d'orientation spécifique à l'enseignement supérieur qui rendra obligatoire la mise en oeuvre de la politique sont des grandes lignes.
Il faut dire que depuis trois ans, les universités publiques sénégalaises sont secouées par une crise, avec des violences et une fermeture généralisée. Parmi les grands axes dans le secteur de l'enseignement supérieur, il y a la «résorption du déficit en personnel sur une période de 5 ans, par un recrutement massif de personnel d'enseignement et de recherche (PER) dans les universités publiques», mais aussi l'«élaboration d'un Plan spécial de désengorgement de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar qui accueille 60% de la population estudiantine du Sénégal».
Dans l'enseignement technique et la formation professionnelle, le président nouvellement élu prévoit, entre autres, de «développer les filières professionnelles orientées vers l'exploitation des ressources dont dispose le pays : pétrole, gaz, tourisme, artisanat, pêche, élevage, agriculture, textile, services».