Burkina Faso: Renforcement de la résilience des petits producteurs - L'ALT ratifie un accord de 71,73 milliards F CFA

Les députés de l'Assemblée législative de Transition ont ratifié l'accord pour le financement du Programme pour le renforcement de la résilience des petits producteurs (RESI-2P). D'un coût global de 71,73 milliards F CFA, cet accord signé entre le gouvernement et le Fonds international de développement (FIDA) va intervenir dans les régions du Nord et du Centre-Ouest pour une durée de huit ans.

Le 11 octobre 2023, le Burkina et le Fonds international de développement agricole (FIDA) ont signé un accord de financement du Programme pour le renforcement de la résilience des petits producteurs (RESI-2P).

Le rapport de synthèse du projet de loi, porté à l'Assemblée législative de Transition (ALT) a été présenté par la Commission des finances et du budget (COMFIB), au cours de la plénière du mardi 26 mars 2024, à Ouagadougou. Ce projet de loi a été adopté par les 65 votants.

Selon le rapporteur de la COMFIB, Daaga Nassouri, c'est un projet qui vise à renforcer la résilience des petits exploitants pauvres, en particulier des femmes, des jeunes, des personnes en situation de handicap et des personnes déplacées internes. Et ce, par des investissements durables visant la sécurité alimentaire et nutritionnelle et l'augmentation des revenus.

Il a confié que le projet est structuré en trois composantes que sont : le « renforcement de la résilience des systèmes de production », la « valorisation et compétitivité des filières » et la « coordination, gestion, suivi-évaluation et gestion des savoirs ». Il va intervenir dans le Nord et le Centre-Ouest, pour une durée de huit ans.

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Dans la région du Nord, le programme prévoit 50 500 bénéficiaires directs, répartis entre 37 956 femmes, 47 445 jeunes, 438 personnes vivant avec un handicap et 12 336 Personnes déplacées internes (PDI). Quant à la région du Centre-Ouest, ils sont 58 500 personnes, constituées de 45 498 femmes, 56 873 jeunes, 658 personnes vivant avec un handicap et 760 PDI.

Dans ces deux régions ciblées, M. Nassouri a détaillé que les filières cibles du projet sont les cultures maraîchères (tomate, oignon, piment), les céréales sèches (maïs, sorgho, mil), le niébé, le riz, les tubercules (manioc et Patate douce à chair orange (PDCO)). L'aviculture, la porciculture, ainsi que les Produits forestiers non ligneux (PFNL) tels que le baobab et le moringa sont aussi concernés.

Dans ses explications, le représentant de la COMFIB a annoncé que le coût total du programme s'élève à 116,19 millions de dollars US, l'équivalent de 71,73 milliards F CFA. Il a, par ailleurs, poursuivi que les coûts d'investissement et récurrents sont estimés respectivement à 105,13 millions et 11,06 millions dollars US, représentant 90,5% et 9,50% du coût total.

« Le RESI-2P sera cofinancé par le FIDA, le Fonds de l'OPEP pour le développement international (OFID), le Fonds pour l'environnement mondial (FEM), le Programme élargi d'adaptation de l'agriculture paysanne (ASAP+), les institutions financières locales, les bénéficiaires et le gouvernement du Burkina », a-t-il indiqué.

Améliorer la productivité des filières ciblées

Ainsi, au terme de l'examen du projet de loi, la COMFIB a estimé que la ratification de l'accord de crédit, contribuera à améliorer la productivité des filières ciblées, faciliter l'accès au marché à travers le développement des infrastructures et des partenariats productifs avec les opérateurs de marché.

Ce programme va aussi renforcer les capacités des acteurs dans les filières-cibles, incluant les connaissances en matière de pratiques nutritionnelles, faciliter l'accès aux informations agro-climatiques, le suivi de la nappe phréatique et une meilleure sécurisation foncière. Toutefois, la COMFIB a exhorté le gouvernement à plus de rigueur dans la mise en oeuvre des projets et programmes pour plus d'impacts aux bénéfices des populations du Burkina.

Les mêmes préoccupations ont été soulevées par d'autres députés, lors du débat général. Il s'agit de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, du ciblage des bénéficiaires. Elles ont également porté sur la gestion rigoureuse des projets, bénéficières, les manquements dans la mise en oeuvre des projets antérieurs du département en charge de l'agriculture.

Pour sa part, le ministre délégué auprès du ministre de l'Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Amadou Dicko, a rassuré les députés quant à la mise en oeuvre efficace de ce programme. « Le gouvernement a eu le quitus de l'ALT pour le projet pour renforcer la résilience des producteurs pauvres.

Et, il va veiller à la mise en oeuvre optimale de ce projet afin qu'il puisse profiter à l'ensemble des bénéficiaires des deux régions ciblées », s'est engagé le ministre délégué. En outre, il a rappelé que ce présent programme intervient après l'achèvement du projet de gestion participative des ressources naturelles et de développement rural, Neer- Tamba, durant la période, 2014-2023. Il intervenait dans les régions du Nord, du Centre-Nord et de l'Est.

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