Le secrétariat exécutif permanent du Conseil consultatif de la femme a organisé, le 27 mars, à Brazzaville une causerie-débat sur le thème « Intensifier l'autonomisation des femmes congolaises pour parvenir à l'égalité des sexes ».
La rencontre entre les membres du secrétariat du Conseil consultatif de la femme et les participantes, notamment quelques parlementaires, des élues locales, des étudiantes ainsi que d'autres actrices de la promotion des droits des femmes a permis d'aborder, sans langue de bois, les problèmes qui minent la femme congolaise dans son ensemble.
Chacune des participantes, selon son domaine, a évoqué les causes qui poussent certaines femmes à se cantonner derrière les hommes. Diverses pistes de solutions ont été proposées au terme des débats. Les femmes ont, en effet, déploré la persistance et l'évolution du phénomène « Bébé noir », le manque de formation des femmes ainsi que de cohésion et de travail en équipe.
A en croire la secrétaire exécutive permanente, Antoinette Kebi, ce genre d'occasion de réflexion autour des questions liées à l'autorisation des femmes permet au Conseil de recueillir des avis.
Elle a estimé qu'il est nécessaire de miser sur la formation dans différents domaines pour permettre à la femme de s'épanouir totalement. «Nous sommes là pour échanger des propos avec ces femmes représentant les différentes catégories de notre société sur la nécessité d'intensifier l'autonomie des femmes. Nous parlons également, lors de ces échanges, du rôle que joue la femme pour combattre certains phénomènes qui gangrènent notre société. Une femme pour être autonome doit déjà avoir une certaine formation. La formation n'est fortement pas livresque mais dans plusieurs domaines. Ce combat ne concerne pas seulement les femmes, les hommes doivent également faire à ce qu'ils soient accompagnés des femmes fortes », a indiqué Antoinette Kebi.
Les participantes ont salué l'initiative du Conseil d'échanger régulièrement avec les femmes. « J'appelle les femmes à ne pas être les êtres à mille bras car il y a des tâches spécifiques à la femme. Nous devrons tout faire pour garantir une stabilité sociale. La femme est le coeur de la vie. Aujourd'hui, nous vivons des phénomènes néfastes dans la société et c'est la femme qui est censée encadrer les enfants », a signifié Jeanne Loumeto.
En rappel, le Conseil consultatif de la femme est une structure instituée par la Constitution de la République du Congo adoptée le 25 octobre 2015. Sa mission principale consiste à émettre des avis au président de la République sur les questions liées à la condition de la femme et faire des suggestions visant à promouvoir l'intégration de la femme au développement.