*En RD. Congo, les institutions nationales et provinciales s'installent. L'Assemblée Nationale est toujours en quête de son Bureau définitif. Le Sénat, puisqu'il est prévu les élections, le 21 avril prochain, chacun devra donc prendre son mal en patience. Les Gouverneurs des Provinces, en dépit de la menace brandie par la Ministre de la Justice contre toute tentative de corruption des Députés Provinciaux, continuent à tâter le terrain, en multipliant des sorties médiatiques et de campagne de proximité, en attendant leur propre tour, le jour des scrutins fixé au 28 avril 2024.
Ainsi, s'il faut prendre en compte tout ce processus-là, c'est au mois de mai 2024, juste au début, probablement, qu'il serait possible d'avoir une idée de la configuration exacte du nouvel écosystème politique congolais. De telle sorte que les actions aussi bien rêvées que promises pour soulager la misère des congolais, depuis le début de la campagne jusqu'à l'investiture, ne pourraient commencer qu'au-delà du mois de juin 2024. Et, dans l'entretemps, tant que le nouveau Premier Ministre n'aura pas été désigné, le gouvernement en place continuera à expédier les affaires courantes avec tout ce que cela comporte comme conséquence traversable sur le vécu quotidien des congolais. D'où, les choses marcheront encore en dents de scie !
Plus de trois mois après...
Elu le 20 décembre 2023 et investi le 20 janvier 2024, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, à l'aune d'un nouveau mandat, jouit d'une rallonge de cinq ans dans son strapontin présidentiel à la tête de la RD. Congo.
Aujourd'hui, plus de trois mois après son investiture intervenue au Stade de Martyrs de la Pentecôte, en plein coeur de Kinshasa, la Capitale, il est, visiblement, accaparé par la recherche d'une solution durable pour conjurer la crise sécuritaire qui sévit, depuis plusieurs décennies, dans l'Est de la RD. Congo.
Tout récemment, en effet, alors qu'il était déjà au Sommet de l'Union Africaine, où tous les Chefs d'Etat Africains réunis insistaient notamment, sur le dialogue comme clé de voûte pour aplanir les divergences avec le M23, il a plutôt souhaité qu'une telle perspective, même au travers des discussions séparées, soient orientée vers le Rwanda, le Pays de Paul, désigné ainsi que comme étant le principal instigateur de la recrudescence de cette insécurité persistante dans l'Est de la RD. Congo.
Peu avant de se rendre à Luanda, le 27 février 2024, devant les journalistes mobilisés, lors d'un briefing spécial au Studio Maman Angebi, à Rtnc1, le 22 février 2024, Félix Tshisekedi avait réitéré le voeu de voir son Homologue Angolais João Lourenço jouer pleinement son rôle pour amener Kagame à se résoudre de retirer ses troupes et, surtout, à cesser de soutenir le M23.
Dégel ?
Après tous ces espoirs et rendez-vous, les choses semblent avoir pris une autre tournure. Ce week-end, en effet, Lutundula et son homologue rwandais, en prélude à une énième rencontre en perspective entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame, ont repris langue sous la même médiation angolaise.
Les deux parties, après des discussions intenses, ont même pris des engagements devant permettre de décrisper la situation et de sonner le glas du dégel.
Si, de son côté, Kinshasa, comme depuis toujours, accepte de traquer les FDLR, Kigali, pourrait, à son tour, jeter les clés des champs de bataille et laisser le M23, 15 ans après, se putréfier au fil des jours.
Mais, à quand cette rencontre ? Où et sous quel format exact ? Quelles seront les garanties de toutes les résolutions à venir dès lors que les premiers engagements souscrits dans le cadre du processus de Nairobi et Luanda n'ont jamais été exécutés, comme souhaité ?