L'administrateur du territoire de Malemba Nkulu (Haut-Lomami) a rapporté, mercredi 27 mars, la mort de sept personnes à la suite des échauffourées, dimanche dernier, entre des forces de l'ordre et un groupe des villageois à l'entrée du groupement Bangwe dans la chefferie de Kayumba. Ces incidents ont éclaté à cause d'un conflit foncier latent.
L'autorité territoriale explique l'origine de ces troubles par un conflit qui date de 2020 à la mort du grand chef Nkonji de la chefferie kayumbam.
Senga Wiba avait été choisi par le territoire pour assumer l'intérim en attendant l'intronisation d'un nouveau chef.
Au fil des temps, ce dernier a voulu être reconnu comme un ayant droit du pouvoir coutumier et a destitué certains autres chefs de groupement et localités. Le chef Ilunga Tambwe qui devait l'introniser se sentant en insécurité pour s'être opposé à sa demande, s'est résolu d'aller vivre ailleurs.
Plus d'une année après, il s'est décidé de rentrer chez lui au village Shele.
Toujours d'après l'autorité territoriale, apprenant que le chef Ilunga Tambwe était en route vers son village, le chef intérimaire a envoyé les forces de sécurité et de la défense pour lui barrer la route ainsi qu'à tous ceux qui l'accompagnaient. Et c'est au groupement Bangwe que les troubles ont éclaté.
Trois personnes sont mortes par balles, sur le champ. Une troisième est décédée à l'hôpital, un jour après pendant que quatre corps déjà enterrés ont été découverts en brousse à l'entrée du groupement Bangwe à la suite des mêmes incidents.
Ce qui porte à sept le nombre des morts.
Le président de la société civile de Malemba Nkulu, Bovic Mujinga, invite les autorités nationales et provinciales à trouver une solution définitive à ce confit qui ne fait que causer des victimes.
Entre temps, l'administrateur du territoire appel ses administrés au calme.
Tous les efforts de Radio Okapi pour joindre le chef incriminé sont restés vains.