La plupart des dégâts enregistrés lors des inondations et autres catastrophes ne sont pas seulement les effets de la nature, mais surtout "le fruit du comportement humain". Au cours du café de plaidoyer organisé mardi 26 mars à Bukavu (Sud-Kivu), l'Observatoire humanitaire de la RDC a appelé toutes les parties à la prise de conscience pour éviter le pire dans l'avenir.
La population et les services de l'État sont pour beaucoup dans tout ce qui cause des dégâts humains et matériels dans la ville de Bukavu.
Le café de plaidoyer de l'Observatoire humanitaire était organisé l'intention des chefs des quartiers, chefs d'avenues, organisations humanitaires et des services étatiques.
Patrick Milabyo, coordonnateur de cette structure, explique :
"Aujourd'hui on s'est réuni pour discuter des conséquences des pluies diluviennes qui ont endeuille Bukavu les mois derniers. Il y a le besoin de sensibiliser à tous les niveaux sur la prise de conscience par rapport à ces problèmes, qui sont des phénomènes naturels mais associés à des facteurs humains, notamment les constructions anarchiques."
Les principales causes des dégâts des catastrophes dans la ville de Bukavu ce sont la mauvaise urbanisation et la gestion des déchets.
C'est ce qu'a affirmé Isabelle Saninga, cheffe de l'avenue Kaduru au quartier Nyakaliba, qui est souvent le plus frappé, dans la commune de Kadutu :
"Mon avenue a été victime d'ailleurs de cette catastrophe-là du mois de décembre 2023, où il y a eu quatre morts, beaucoup de maisons endommagées et plusieurs blessés. Il y a d'abord la cause de constructions anarchiques, il y a ceux qui jettent des immondices dans des caniveaux".
L'Observatoire humanitaire engage tout le monde à la prise de conscience et d'assumer sa responsabilité afin d'éviter le pire dans l'avenir.
La pluie diluvienne de décembre 2023 avait fait une trentaine de morts dans la ville de Bukavu et bien d'autres dégâts matériels incommensurables.