Madagascar: MINAE / Secteur privé - Un partenariat pour la mise en place des usines d'engrais

Une convention de partenariat a été signée hier entre le ministre de l'Agriculture et de l'Elevage Ratohiarijaona Suzelin et des membres du secteur privé.

« L'objectif consiste à faciliter l'accès des paysans aux engrais qui constituent un des éléments clés permettant d'améliorer la production agricole en commençant par six régions de Madagascar dans le cadre des actions à mettre en œuvre dans 100 jours. Il s'agit d'une étape contribuant à la réalisation de la vision du Président de la République qu'est l'autosuffisance alimentaire», a évoqué le ministre de l'Agriculture et de l'Elevage, Ratohiarijaona Suzelin, lors de la signature de cette convention de partenariat hier dans ses locaux à Anosy.

Pour ce faire, des usines d'engrais seront ainsi mises en place par le groupe STOI et Manarivo Entreprise dans la région Analamanga, la société ZINA dans l'Amoron'i Mania et FAMA à Alaotra Mangoro. Quant aux sociétés BSF et Biozen, elles interviennent dans la région Atsinanana tandis que l'entreprise IRM s'implante dans la région Boeny. « Nous leur mettons entre autres, des locaux dont certains seront réhabilités afin qu'ils puissent produire ces intrants à proximité des zones de production voire en leur facilitant également l'accès à l'énergie nécessaire pour faire fonctionner leurs usines dans le cadre de ce partenariat. Pour l'heure, le taux d'utilisation d'engrais est encore faible, soit à moins de 10kg/ha », a-t-il rajouté.

Economie de devises

ous les membres du secteur privé ayant signés cette convention de partenariat ont manifesté leur ferme volonté de contribuer à la réalisation de cette vision présidentielle d'autant plus qu'ils oeuvrent déjà dans le domaine du développement rural. Bon nombre d'entre eux prônent les engrais organiques permettant de mieux préserver l'environnement. « Cela fait si longtemps que nous attendions cet appui de l'Etat au secteur privé. Les producteurs d'engrais locaux devraient ainsi satisfaire d'abord les besoins des paysans sur le marché local. Et l'on ne doit importer que le gap de ces intrants. Pour le groupe STOI qui produit des engrais organique « Taroka » depuis 34 ans, on a actuellement une capacité de production de 2 000 tonnes par mois.

L'engrais « Taroka phosphaté » est très prisé par les paysans car il contribue à l'augmentation du rendement à 5 tonnes/ha contre environ 2 tonnes/ha auparavant », a expliqué Rabetsitonta Tovonanahary, le PDG du groupe STOI, lors de la signature de cette convention de partenariat. Il est à noter que cette entreprise oeuvrant dans l'agri-business travaille en partenariat avec des milliers de producteurs via le système d'agrégation agricole. Elle a contribué à la facilitation d'approvisionnement en engrais organiques aux paysans via le projet PURPA.

Elle s'engage également à fournir 3 000 tonnes de cet intrant dans les zones d'intervention du projet PADAP dans les régions de SAVA, Sofia, Boeny et Analanjirofo. « Il suffit d'augmenter de 25% la production rizicole nationale et l'on atteint l'autosuffisance alimentaire. On pourra même exporter. Le pays pourra aussi faire une économie de devises en réduisant ses importations en riz. On observe déjà une appréciation de l'Ariary face aux devises de référence. Ce qui permettra de faire baisser les prix des carburants, et ce, au profit des consommateurs », a conclu cet opérateur économique.

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