« La croissance se nourrit des investissements, qui ont besoin de sécurité ». L'existence d'un cadre juridique stable est un gage pour les investisseurs. La sécurisation du droit des affaires est une valeur ajoutée qui vaut son pesant d'or car la première chose que vérifient les investisseurs une fois entrés sur un territoire est la fiabilité du cadre juridique. Avant d'apporter leur projet dans le pays, ils vérifient s'ils peuvent porter plainte dans une juridiction étrangère en cas de contentieux ou d'imbroglios juridiques. « La sécurisation des investissements et la protection des acteurs économiques stimulent les activités économiques en soi », développe le professeur Mayatta Mbaye, secrétaire permanent de l'Ohada (Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du droit des affaires) au Radisson Ambodivona, lors d'une entrevue avec la presse.
L'Ohada est une organisation qui a pour mission de garantir la sécurité juridique et judiciaire dans l'environnement des affaires en y instaurant des règles simples, modernes et adaptées. Garantissant à la fois la stabilité, la transparence, l'accessibilité et la prévisibilité du droit des affaires, en favorisant une justice indépendante et fiable tout en encourageant le recours à l'arbitrage pour le règlement des différends.
En somme, elle est chargée de promouvoir un droit des affaires attractif pour les investisseurs tant nationaux qu'étrangers. L'Ohada regroupe actuellement dix-sept pays. Madagascar n'a pas encore adhéré au club, malgré les avantages que cela représenterait pour le pays.
Rindra Harizo Randriamahefarilala est la représentante de l'Unida dans le pays. Elle affirme que Madagascar est dans les priorités de l'Ohada. Différentes entrevues ont d'ailleurs déjà eu lieu avec les représentants du domaine public ainsi que du secteur privé. À commencer par le Groupement des Entreprises de Madagascar et d'autres groupements patronaux comme le Fivondronan'ny Mpandraharaha Malagasy (Fivmpama). Ces rencontres ont eu pour objectif « de faire connaître cette organisation internationale à tous les niveaux. Mais aussi d'exprimer le souhait de cette organisation de voir Madagascar rejoindre les rangs des pays membres », confie-t-elle.