Les forces de la MONUSCO multiplient depuis deux semaines les patrouilles, en réponses à la menace des rebelles des ADF, qui pèse plus en plus sur la ville (Nord-Kivu).
Cependant, bien que cette mesure soit saluée par les habitants, ces derniers recommandent que ces patrouilles soient mixtes et s'effectuent conjointement avec des éléments de la Police nationale congolaise et des forces armées de la République démocratique du Congo.
Sur l'axe Boikene-Munzambayi, des casques bleus indiens de la MONUSCO ont effectué, mardi 26 mars soir et comme chaque nuit, une patrouille de sécurisation de la population.
A presque 21h30, heure locale, quelques rares habitants qui rentraient chez eux ont salué les patrouilles de la mission onusienne. Selon eux la présence dans les rues des casques bleus, à cette heure-là, les rassure ; surtout en ce moment où la psychose de la présence des rebelles des ADF dans la ville gagne les habitants.
Cependant, ces derniers souhaitent que la MONUSCO associe les forces de défense et de sécurité à ses patrouilles.
Uwezo Kambale Tahuana, habitant du quartier Munzambayi, explique :
« Je suis très content, ça c'est une force. Nous ne voulons que le retour de la paix chez nous. Que les gens de Ngongolio ne se déplacent pas et ceux d'ailleurs ne fuient pas aussi. La MONUSCO doit nous aider, nous savons que la MONUSCO a des drones, mais on ne sait pas pourquoi elles n'utilisent pas ces drones pour repérer les positions de l'ennemi. Raison pour laquelle nous voulons que ces tueries cessent. Dans les périphéries de la ville, il y a encore beaucoup de soucis sécuritaires. Pour que ces patrouilles soient productives, il faut que la MONUSCO travaillent avec les forces de la police et les FARDC».
D'autres patrouilles se font également au-delà de la ville et dans le territoire de Beni, avec cette fois, des éléments de la Brigade d'intervention de la MONUSCO (FIB ; toujours dans le but d'atténuer, voire d'anéantir les menaces sécuritaires dans la région.