Afrique de l'Ouest: Opérationnalisation de l'Alliance des Etats du Sahel - La diplomatie burkinabè réfléchit à son rôle

Le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur a tenu son premier Conseil d'administration du secteur ministériel (CASEM)de l'année, le mercredi 27 mars 2024, à Ouagadougou.

Quel rôle de la diplomatie dans l'émergence de l'Alliance des Etats du Sahel (AES) dans le contexte de la lutte contre le terrorisme ? C'est autour de cette question que s'est tenu le premier Conseil d'administration du secteur ministériel (CASEM) de l'année 2024 du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur, le mercredi 27 mars 2024 à Ouagadougou.

Cette rencontre a été l'occasion pour les cadres du département d'examiner les enjeux de la nouvelle alliance et de réfléchir à la place que doit occuper la diplomatie pour son opérationnalisation effective. Aux dires du ministre en charge de la coopération régionale, Karamoko Jean Marie Traoré, la création de l'AES présente de nombreux défis et enjeux d'ordre politique, sécuritaire, économique et de développement. Il a cité, entre autres, la crise sécuritaire qui gangrène les efforts de développement des pays de la zone et la conjoncture internationale qui amène les régimes de Transition en cours à trouver des solutions endogènes pour faire face aux défis actuels. Au regard de cette situation, il est important, selon lui, que la diplomatie burkinabè s'investisse davantage pour faciliter le processus de promotion et d'appropriation des idéaux de l'AES.

« Nous devons œuvrer à l'opérationnalisation effective de cette alliance en suscitant l'adhésion individuelle et collective des citoyens de ces pays », a-t-il estimé. Il est également important pour le département de la diplomatie, aux dires du ministre, de mobiliser les ressources pour l'affirmation de l'AES en tant que force de coopération, d'assistance mutuelle et de développement. Ce premier CASEM de l'année va donc servir de cadre, selon Karamoko Jean Marie Traoré, pour dégager des perspectives en vue de renforcer davantage l'accompagnement du département à l'émergence de l'Alliance.

La session a également examiné le rapport annuel d'activités et d'évaluation de la performance des structures du département au titre de l'année 2023. « J'ai eu l'occasion de présenter le rapport-bilan du ministère au Premier ministre. Nous avons ressorti un taux de réalisation de 83 % », a-t-il rappelé. L'analyse de ce bilan va permettre, foi du ministre, de tirer les leçons des insuffisances constatées en vue d'améliorer les résultats pour l'année 2024. « Nous allons travailler sur plusieurs axes autant au niveau bilatéral que multilatéral. Nous œuvrerons également à accompagner l'exécutif en jouant notre partition en ce qui concerne nos relations avec l'extérieur », a-t-il indiqué.

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