Plusieurs ménages de Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental) accèdent difficilement à l'eau potable, à cause des difficultés liées à la fourniture d'eau potable par la REGIDESO.
Cette situation a été rappelé lors de la célébration mercredi 27 mars de la journée internationale de l'eau au club de la Minière de Bakuanga (MIBA) dans cette ville.
Ce même mercredi, au quartier Masanga dans la commune de Diulu, Marie Musuamba, ménagère, revient chez elle, après trois heures passées en dehors de sa maison à la recherche de l'eau potable, a constaté le reporter de Radio Okapi.
Cette ménagère parle de son calvaire :
« On se réveille à 5 heures pour aller chercher l'eau pour nettoyer même les couches et les habits des enfants. Pour manger, on n'a pas de l'eau ».
Au point d'approvisionnement en eau, le spectacle reste désolant. L'eau est devenue une source de conflit entre des femmes ménagères. Elles se disputent pour puiser l'eau avant qu'il y ait interruption de la fourniture.
Cette carence en eau dans la ville de Mbuji-Mayi était au centre des échanges tenus lors de la célébration de la journée internationale de l'eau dans cette contrée.
Gertrude Ndaya, membre du cadre de concertation du secteur de l'eau, a énuméré quelques conséquences que subissent les femmes et les enfants qui vont à la recherche de l'eau en dehors de leur foyer :
« Il y a les cas de viol, les noyades des enfants, les accidents et les maladies d'origine hydrique ».
Pourtant selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), un minimum vital de 20 litres d'eau par jour et par personne est préconisé pour répondre aux besoins fondamentaux d'hydratation et d'hygiène personnelle.
L'accès à l'eau potable est encore inégal à Mbuji-Mayi, regrette le directeur provincial de la REGIDESO, Didier Mbudi.
« Je suis autour de 5 mille mètres cubes par jour. C'est 2,8% des besoins, c'est vraiment catastrophique. Les besoins sont noyés », a-t-il expliqué.
Il ajoute que « pour faciliter l'accès à l'eau potable à tous à Mbuji-Mayi, quelques projets ont été entrepris par le Gouvernement congolais ».
Ces échanges ont été organisés dans le cadre de la journée internationale de l'eau avec l'appui financier de la Coopération allemande pour le développement (GIZ).
Le thème choisi était « l'eau pour la prospérité et pour la paix ».
Initialement prévue chaque 22 mars, cette célébration a été repoussée à Mbuji-Mayi par le Cadre de concertation du secteur de l'eau.