Félix Tshisekedi a achevé jeudi à Nouakchott une visite de travail de deux jours en Mauritanie. Lors de cette visite, il s'est entretenu en tête-à-tête avec son homologue mauritanien, Mohammed Ould Ghazouani, président en exercice de l'Union africaine. Il a été question de coopération bilatérale, mais aussi de la crise sécuritaire dans l'est de la RDC.
En plein bras de fer militaire et diplomatique avec Paul Kagame, Félix Tshisekedi espère un engagement renforcé de l'Union africaine dans le processus de paix en RDC. Il avait déjà discuté de cette question lors d'un appel téléphonique avec Mohammed Ould Ghazouani, il y a environ deux semaines.
Kinshasa insiste sur l'urgence d'une participation plus active de l'organisation panafricaine, comme s'était engagée, disent les sources congolaises, Mohammed Ould Ghazouani, il y a plus d'un mois à Addis-Abeba.
Les autorités congolaises poussent pour que les promesses de soutien à la force de la SADC déployées dans la partie Est du pays soient rapidement mises en oeuvre.
Tout en reconnaissant l'importance des initiatives diplomatiques, Kinshasa rappelle également qu'il est essentiel de ne pas sous-estimer les actions militaires.
La même démarche est également menée à New York où le secrétariat général des Nations unies poursuit son évaluation des moyens par lesquels l'ONU pourrait apporter un soutien logistique et opérationnel aux forces régionales opérant en RDC, y compris la mission de la SADC.
Sur le terrain, selon l'ONU, le M23 poursuit son expansion territoriale à une échelle sans précédent. Cette avancée a été particulièrement notable après le retrait de la force régionale de la Communauté de l'Afrique de l'Est, moment auquel le M23, avec le soutien de Kigali, a repris les anciennes positions et a étendu son influence avançant vers l'ouest et le sud, menaçant Goma et Sake.