Cinq jours après l'élection présidentielle, Bassirou Diomaye Faye est le nouveau président du Sénégal. Il a été élu avec 54% des voix dès le premier tour, selon les chiffres provisoires qui doivent encore être validés par le Conseil constitutionnel. Selon son parti, le Pastef, il sera investi le 2 avril, à la date de fin de mandat de Macky Sall puis il formera son premier gouvernement pour le 5 avril au lendemain de la fête nationale.
L'essentiel, dit-on au sein du Pastef, c'est de se mettre rapidement au travail pour plancher sur les priorités du nouveau président élu, à savoir l'économie, le coût de la vie et la souveraineté alimentaire. Pour cela, le gouvernement sera en grande partie composé de technocrates et pas nécessairement de personnalités politiques de premier plan. Il pourrait y avoir des figures « neutres », sans engagement politique, ainsi que des personnes venues de la diaspora.
Le nouveau président pourrait aussi s'entourer des membres de la coalition Diomaye président, qui comprend une centaine de petits partis et mouvements. On y trouve par exemple l'ancien syndicaliste Dame Mbodj ou l'ancienne Première ministre Mimi Touré. Le plus important, insiste-t-on au Pastef, c'est la rupture et le « projet » porté par Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko.
Quant à la place, justement, d'Ousmane Sonko, le futur président a affirmé dans les colonnes du Monde qu'il ne lui a rien promis. Toutes les options sont ouvertes donc pour un rôle gouvernemental, de proche conseiller ou encore de président de l'Assemblée nationale.
Enfin, les grands partis traditionnels pourraient-ils jouer un rôle dans ce nouveau gouvernement ? Le PDS, qui a soutenu Bassirou Diomaye Faye à quelques jours du scrutin, est en tout cas ouvert à la discussion et selon Maguette Sy, « on ne ferme pas de cloisons ». Mais il précise que si des discussions ont lieu, ce sera avec les leaders du parti, Abdoulaye Wade et Karim Wade.