La nouvelle Constitution à peine adoptée par les députés du Togo, la polémique est grande à Lomé alors que le texte n'est pas encore connu de tous. La nouvelle loi fondamentale fait passer le Togo d'un régime semi-présidentiel à un régime parlementaire. Une surprise pour beaucoup de citoyens.
Le Togo est dans l'attente et l'incertitude après l'adoption de cette nouvelle Constitution. Alors que les opposants politiques et une partie de la société civile ont exprimé leur rejet du texte, les Togolais eux s'interrogent sur la légitimité de ce vote : « L'article 144 dit qu'aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie en période d'intérim ou de vacance ou lorsqu'il est porté atteinte à l'intégrité du territoire. Nos députés actuels sont considérés comme des intérimaires. Donc ils n'ont pas le droit de modifier la Constitution. »
D'autres Togolais estiment qu'à présent que la nouvelle Constitution est votée, il faut aller de l'avant et attendre la promulgation du président de la République : « Moi non plus, je n'étais pas d'accord. Mais une fois qu'on a validé... je ne trouve pas grand-chose à redire. »
Un autre Togolais persiste à dire que les 89 députés qui ont adopté ce texte n'avait pas légitimité à le faire : « Est-ce que la plupart de ces députés ont été élus sur ce genre de promesses avant d'aller à l'Assemblée nationale ? La procédure n'est pas bonne. »
Les opposants politiques ne sont pas les seuls à émettre des doutes. Ce mardi, la Conférence des évêques du Togo s'est interrogé sur « l'opportunité ou non » de mener cette réforme et du « moment choisi » pour le faire.