Le secteur de la pêche au Sénégal fait face à de nombreuses contraintes. Parmi celles-ci, on peut citer le manque de transparence dans l'attribution des accords et licences de pêches et la pèche INN (non déclarée et non réglementée) qui ont été toujours décriés par les acteurs et la société civile. La bonne gouvernance du secteur constitue donc un autre défi qui attend le tout nouveau président de la République Bassirou Diomaye Faye.
La pêche est une des mamelles de l'économie sénégalaise avec une contribution de plus de 200 milliards de francs et plus de 600 mille emplois directs et indirects. Mais, le secteur fait l'objet de nombreuses controverses de la part des acteurs notamment les pécheurs et les organisations de la société civile. En effet, les acteurs qui évoluent dans le secteur de la pêche artisanale relèvent un manque réel de politique d'une gouvernance transparente de ces ressources halieutiques au Sénégal. Aujourd'hui, elles sont menacées par une pêche non réglementée caractérisée par de nombreux accords illicites avec des navires étrangers qui s'adonnent à de mauvaises pratiques de pêches. Ce qui représente une menace pour la sécurité alimentaire des Sénégalais.
On note pour autant une rareté de la ressource halieutique au niveau des eaux sénégalaises. Du coup, les acteurs déplorent tous la non application des textes réglementaires et des documents stratégiques. Ils attendent ainsi du nouveau régime à faire en sorte que ce pillage des ressources aux larges de nos côtes s'arrête le plus rapidement possible. Eu égard à tous ces contraintes qui plombent le développement du secteur de la pêche au Sénégal, le nouveau Président de la République Bassirou Diomaye Faye sera-t-il capable de mener une bonne gouvernance de ce secteur porteur de notre économie ? L'espoir peut être permis si on se fie de son programme présenté lors de la campagne pour la présidentielle de 2024. En effet, le candidat Bassirou Diomaye Faye a promis de protéger la pêche artisanale de l'incursion des bateaux étrangers.
Il mettra par ailleurs, en oeuvre des plans d'aménagement portant sur des pêcheries capitales. Ainsi, les pêcheries concernées par les plans d'aménagement seront identifiées et sélectionnées en rapport avec les spécialistes habilités au sein de l'administration des pêches et toutes les parties prenantes concernées parmi lesquelles les institutions de la recherche halieutique et les professionnels du secteur. Il prévoit aussi d'élaborer et de mettre en oeuvre un Plan National d'Immersion et de Gestion des Récifs Artificiels communément appelé «PLAN RECIFS». L'objectif de ce plan est de reconstituer les habitats et écosystèmes marins dégradés par des décennies de mauvaises pratiques de pêche tant artisanales qu'industrielles.