Congo-Kinshasa: 67 détenus libérés de la plus grande prison, «un petit signal parce que le travail ne fait que commencer»

En République démocratique du Congo (RDC), 67 détenus ont été libérés ce 28 mars 2024 de la plus grande prison de RDC, Makala, près de Kinshasa où s'entassent près de 15 000 détenus alors que cet établissement pénitencier a été conçu pour 1 500 personnes. Le procureur général, Firmin Mvonde, présent à cette occasion, indique : « Ils sont libérés parce qu'ils répondent aux critères et c'est sous l'impulsion du chef d'État que nous sommes là. »

En République démocratique du Congo (RDC), les autorités s'attaquent à la surpopulation de la plus grande prison du pays. Construite pour 1 500 détenus, la prison centrale de Makala, située à Kinshasa, rassemble aujourd'hui près de 15 000 personnes.

Ce 28 mars 2024, 67 détenus ont été libérés, et d'autres pourront aussi quitter cette maison carcérale, selon le procureur général, Firmin Mvonde.

À la tête d'une commission chargée de désengorger la prison, le chef des parquets congolais était hier à la prison de Makala pour marquer le début des libérations.

« Quinze mille personnes comme population carcérale, c'est trop pour une prison de 1 500 personnes »

« Quinze mille personnes comme population carcérale, c'est beaucoup et c'est trop pour une prison de 1 500 personnes, a-t-il déclaré au micro de Pascal Mulegwa. Soixante-sept personnes libérées ce soir, c'est infime mais c'est quelque chose. Ils sont libérés parce qu'ils répondent aux critères et c'est sous l'impulsion du chef d'État que nous sommes là ».

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Il explique : « La loi veut que pour certaines infractions, qui peuvent être traitées de manière à ce que, soit elle se termine par un classement sans suite - parce que de faits bénins - soit par classement pour amende traditionnelle, ou pour inopportunité de poursuite. Ce sont ces différents cas que nous sommes en train de voir pour qu'ils soient libérés. Il y a des cas naturellement qui ne peuvent pas l'être, notamment ceux relatifs aux infractions assez graves : les vols qualifiés, les différents homicides, associations de malfaiteurs, les viols, la corruption. »

Firmin Mvonde conclut : « C'est un petit signal parce que le travail n'a fait que commencer. Nous avons une équipe de permanence ici pour contrôler toutes les détentions dans leur régularité, voir les détentions qui sont fantaisistes, et là, nous sanctionnons. Donc, autant de temps qu'il faudra, la commission sera là. »

 

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