Congo-Kinshasa: A l'Assemblée nationale, l'opposition s'organise autour du parti de Moïse Katumbi

En République démocratique du Congo (RDC), le parti de l'opposant Moïse Katumbi a désigné son président de groupe à l'Assemblée nationale. Christian Mwando, député du Tanganyika, sera chargé de mener les élus d'Ensemble. Cette formation a finalement décidé de ne pas laisser ses sièges vides après avoir dénoncé les résultats des élections générales de décembre 2023.

Avec une vingtaine d'élus, Ensemble est la première force d'opposition de cette Assemblée issue des élections de décembre 2023 en RDC. Et ses députés composeront d'ailleurs le seul groupe à représenter cette tendance politique. « Nous allons assumer cette responsabilité », confie le tout nouveau président du groupe. Christian Mwando qui promet que son parti s'efforcera donc de bloquer toute tentative de révision de la Constitution et de porter la contradiction. « Nous n'hésiterons pas à dénoncer la corruption, les dysfonctionnements et à faire entendre la voix du peuple », prévient-il.

Une annonce d'Ensemble qui intervient alors que la justice a ordonné, le 27 mars 2024, la remise en liberté provisoire de Salomon Kalonda, proche de Moïse Katumbi et élu provincial. « Un hasard », précisent plusieurs responsables de la formation de l'opposant qui assurent ne pas voir en cette libération un gage d'apaisement de la part des autorités de Kinshasa.

%

Reste à savoir qui incarnera le rôle de chef de file de l'opposition. Le premier à en avoir parlé, c'est le président Félix Tshisekedi lors de son investiture le 20 janvier 2024. Une main tendue comme une façon de pousser l'opposition à sortir de sa posture de contestation.

Depuis, Ensemble a repris l'idée tout en précisant bien que ce rôle ne dépend pas du bon vouloir de la présidence. Il est en effet inscrit dans la Constitution, même s'il n'a jamais été revendiqué jusqu'ici. « On travaille dessus, explique Christian Mwando. Ce sera dans le règlement intérieur de l'opposition qui est en cours de finalisation ».

Ce rôle de porte-parole de l'opposition, après l'installation des deux chambres - donc après l'installation à venir du Sénat -, sera proposé logiquement par les parlementaires à Moïse Katumbi qui, information importante, n'a pas besoin d'avoir été élu pour l'incarner.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.