Une journée de sensibilisation aux droits des femmes a été organisée, le 28 mars, à l'Espace culturel O'Bosso arts management de Tié Tié, le troisième arrondissement de Pointe-Noire, à l'initiative de l'opératrice culturelle Choubise Badiang.
« Redonner de la valeur à ton métier » est le thème qui a réuni des femmes issues de tous les secteurs d'activité. A travers des échanges et discussions avec les oratrices, elles ont été édifiées à se servir de leur potentiel et de s'approprier la loi n° 19-2022 du 4 mai 2022 portant lutte contre les violences faites aux femmes en République du Congo, dite loi Mouebara. Une loi qui touche des questions propres à la femme et dont le but final est de dissuader, de sortir de la société congolaise tout comportement dégradant touchant spécifiquement les femmes.
En ouvrant l'échange, Choubise Badiang, dite Miss Brillance, a rappelé d'emblée aux femmes de ne pas ignorer le rôle prépondérant qu'elles jouent dans la société en étant l'être qui donne la vie, qui complète l'homme dans le foyer et qui participe et contribue à l'harmonie de la vie conjugale. « Quel que soit le métier que l'on exerce, on doit en être fière pour peu qu'il vous apporte quelque chose de substantiel. Tous les métiers sont importants, il n'y a pas de métier dégradant ou avilissant », a-t-elle indiqué.
Pour Choubise Badiang, la femme doit revoir sa façon de se comporter dans la société, en privilégiant l'essentiel à l'accessoire. « Lors de la Journée du 8 mars consacrée à la défense des droits des femmes, malheureusement, de nombreuses femmes ont brillé par des comportements déviants, envahissant les bars et bistrots et surtout consommant à volonté de l'alcool au point de devenir complètement ivres et inconscientes. C'est déplorable et je ne cesserai jamais de me battre contre ces déviances qui n'honorent pas la femme », a t-elle martelé. « Je m'insurgerai toujours contre ces femmes qui marchandent leur honneur et leur dignité contre un poste professionnel ou une promotion quelconque. Les femmes qui oublient leur rôle d'éducatrices et d'encadreuses des enfants parce qu'accaparées par le commerce ou les activités religieuses, je ne m'opposerai toujours à elles aussi car de leur sens de responsabilité et de leur prise de conscience dépend l'avenir de leur progéniture », a-t-elle souligné..
Artiste-musicienne et opératrice culturelle, Spirita Nanda, encore appelée "La mama", dans son adresse a dit que la femme doit être fière de son métier. La femme d'aujourd'hui est battante au côté de l'homme, elle ne doit pas attendre tout de lui mais doit participer selon ses moyens et ses ressources au bien-être de sa vie conjugale.
La loi Mouebara a aussi fait l'objet d'échanges et de discussions entre les participantes lors de cette journée de sensibilisation. Les femmes ont été priées de s'en approprier car elle les protège par le biais des dispositions prévues. Des sanctions et des peines sont prévues à l'encontre de toute personne qui afficherait un comportement blâmable, ont conclu les oratrices et intervenantes à la discussion.
A l'avenir, d'autres sensibilisations du genre seront organisées car ce n'est que pas ce bais que les mentalités pourront changer et que la prise de conscience des femmes pourra être effective;