Afrique: Les immortelles chansons d'Afrique - « Nzazi » de Wachimelle

Bassiste aux performances remarquables, Wachimelle a dominé la musique congolaise, dite la musique des jeunes. Auteur-compositeur, il publie avec l'orchestre « Véritable Mandolina » sa célèbre chanson Nzazi.

Cette mélopée aurait pu être contenue dans le premier album du groupe. Son auteur avait préféré le retirer au profit de « Christianisé », titre de Rapha Bounzéki qui a donné le nom de l'album. C'est finalement au troisième album de l'orchestre qu'il apparaîtra, sous l'égide de l'éditeur Jean Jeudi Malonga. Enrégistré au studio de Fréddy Kebano, le troisième album de cet ensemble a connu un succès considérable grâce aux chansons « Longo lua bunsueki » et « Nzazi ».

C'est l'histoire d'un jeune homme épris d'une ravissante jeune fille. Leur relation n'est pas au beau fixe malgré l'amour qu'il éprouve pour elle. Ce qu'il ressent est un effet produit par la foudre. C'est pourquoi il la surnomme « Nzazi, c'est-à dire-la foudre. En s'adressant à sa dulcinée, il dit qu'il déteste la déception, il n'aime pas à cause d'une femme qu'on l'embête sur son chemin et qu'on dise cet homme est le rival d'un tel.

La chanson s'ouvre par un appel vocal porté par la voix de l'artiste Evolokaye qui est suivi par une réponse d'un choeur polyphonique constitué d'Evolokaye, Pizo Dorothé, Roger Lutin, Karisala et Ndes: « Bolingo enianguami lokola glace ba ti na moyi, ezongeli na ye, il faut ndako ya malili », autrement dit : « l'amour s'est dissous comme de la glace en présence du soleil ». Notons que J.B Mpiana avait repris cette métaphore dans 48 heures.

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Le premier chant est polyphonique. Il est suivi par des riffs de guitare solo de Tchokoli. Le passage entre le premier chant et le deuxième chant est marqué par la guitare basse bien exécutée par Wachimelle. Ici, le soliste et le bassiste se lancent dans une conversation où les accords rythmiques s'embellissent. Aussi, la guitare rythmique de jean Louis, la batterie programmée par Emile Biayenda, le lokole de Faley, la maracas de Layette et les percussions de Wachimelle s'invitent-ils dans cette conversation. Le deuxième chant est un chant responsorial à refrain. Ici, le premier couplet est un solo vocal de Pizo Dorothée ; le deuxième couplet est celui de Ndes ; et le dernier est de Roger Lutin. Puis vient la section animation.

Né le 2 avril 1961 à Brazzaville, Ngoula Richard, alias Wachimelle, a débuté sa carrière musicale en 1970 en tant que percussionniste dans le ballet « Lydie » du batteur Sisko. En 1973, il crée le groupe vocal JPM (Jeune du pays de Marien). En véritable autodidacte, il se met à apprendre à jouer de la guitare, ce qui le conduira à intégrer l'orchestre Fana Stars comme bassiste. Il y demeure de 1979 à 1984. Après cela, il fonde « Choc Music » où il recrute Roger Lutin. En 1986, il emmène avec lui Roger Lutin dans Véritable Mandolina puis il y recrute Rapha Bouzéki. Il a travaillé avec plusieurs artistes et orchestre des deux rives. Aujourd'hui, il mêle la couture à la musique

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