Thiès — L'imam Malick Mbaye de la grande mosquée de la Cité Ibrahima Sarr (ex-Ballabey) de Thiès (ouest) a invité dans son sermon de la prière du vendredi, le nouveau président élu à insister sur les critères d'intégrité et de compétence dans le choix de ses collaborateurs.
"La désignation de telle ou telle personne doit reposer sur sa probité et sa compétence, pas sur le fait que vous avez partagé la même coalition, la même confrérie ou qu'il est wolof, sérère ou pulaar, encore moins musulman ou chrétien", a déclaré l'imam.
"Quiconque opère, sur ces bases, son choix des personnes auxquelles il confie des responsabilités dans la gestion du pays, aura trahi la confiance de ceux qui ont voté pour lui", a prévenu l'imam Malick Mbaye.
Il a insisté sur "la lourde responsabilité" que représente le choix de l'équipe gouvernementale devant se charger des destinées du pays.
"La responsabilité qu'il a de choisir ses collaborateurs est beaucoup plus lourde que celle que chacun d'entre nous avait en votant pour lui", a-t-il souligné.
"La personne la plus juste est celle qui craint le plus Dieu", a dit l'imam, estimant qu'il faut mettre au-devant le divin dans tous nos actes.
Selon l'imam Malick Mbaye, la population sénégalaise "en a assez de ce qu'on laisse Dieu de côté dans la gestion de nos affaires, et c'est cela la source de tous nos problèmes".
"Si nous mettons Dieu devant nous, nous allons nous en sortir, car Dieu est omniscient, si nous le laissons derrière, nous vivrons pire que ce que nous avons déjà vécu", a-t-il averti dans son prêche précédent la prière du vendredi.
"Il est temps que nous craignions Allah, que chacun d'entre nous revoie son rapport avec Seydina Mouhamad (PSL)", a dit l'imam Mbaye, ajoutant que "c'est à cette condition que nous pourrions profiter des ressources naturelles dont le Seigneur nous a gratifié".
Il a poursuivi : "Dieu a tout fait pour nous, en nous donnant la santé, la stabilité et nous en enfouissant suffisamment de ressources dans notre sous-sol, pour des générations".
Il a salué le bon déroulement de l'élection présidentielle de dimanche dernier, qui, relève-t-il, avait pourtant suscité beaucoup de craintes et d'inquiétudes.
Ce scrutin apaisé, suivi d'une période post-électorale tout aussi calme, est, dit-il, un motif de rendre grâce à Dieu qui a rendu cela possible.