Madagascar: Une tempête politique qui s'est momentanément calmée

C'est une tempête politique qui a mis en émoi tout le microcosme en début de semaine et qui n'est pas prêt de se calmer. Les propos tenus par la présidente de l'Assemblée Nationale, Christine Razanamahasoa, lors de la réunion conviviale ayant eu lieu à la cafétéria de Tsimbazaza, ont véritablement mis le feu aux poudres et été considérés par les partisans du pouvoir comme pouvant troubler l'ordre public.

Ces derniers sont donc montés au créneau et le secrétaire général du parti TGV a déposé une requête à la HCC pour demander la destitution de la PAN et sa déchéance de son mandat de député. Les réactions des soutiens de cette dernière ne se sont pas fait attendre après l'injonction d'y répondre dans un délai de 48 heures. Les juges constitutionnels ont sorti un arrêt proclamant la déchéance de la défenderesse de son mandat de député. Les juristes ont eu beau relever toutes les incohérences de la démarche entamée, rien n'y a fait. Leur décision est irrévocable.

Elle survient à la veille du week-end de Pâques qui signe le début d'une trêve de trois jours pour la population malgache. Une autre tempête, celle-là météorologique, préoccupe beaucoup plus les habitants du nord de l'île. La dépression tropicale Gamane a ravagé les localités de SAVA, amenant avec elle des pluies diluviennes. Les inondations qu'elles ont provoquées ont été destructrices. De nombreux villages ont été sous les eaux. Des milliers de sinistrés ont été recueillis dans les bâtiments publics épargnés et dans les camps montés à la hâte. Le météore est sorti hier après-midi de la Grande île, mais il laisse derrière lui des infrastructures détruites et des terres inondées. Il va falloir maintenant penser à reconstruire ce qui a été démoli par les rafales de vent.

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C'est le résultat de l'élection présidentielle au Sénégal qui a surpris tous les observateurs de la politique africaine. Le scrutin a été remporté par l'opposant Bassirou Diomaye Faye, un candidat de substitution, remplaçant le chef de son parti en prison. Dès lundi soir, ses partisans sont sortis dans les rues pour fêter sa victoire après l'annonce par les autorités des 50,7% de voix qu'il avait déjà recueillis.

Le président l'a tout de suite félicité, tout comme le candidat du pouvoir Amadou Bah. Il s'agit d'un exemple pour toute l'Afrique où les chefs d'État en place ont tous été reconduits après des élections où le processus électoral a été contesté. Ils ont été élus après une période électorale agitée. Au Sénégal, on croyait que le schéma serait identique, mais les forces vives du pays ont été très actives et la légalité a été respectée. Le désir de changement de la population l'a emporté sur tous les calculs des caciques du pouvoir.

La situation au Proche-Orient est toujours aussi préoccupante. L'entêtement du cabinet israélien de Benyamin Netanyahu désespère toute la communauté internationale et les États-Unis en tête alors qu'une résolution réclamant un cessez-le-feu immédiat et la libération des otages a été votée au conseil de sécurité. Le chef du gouvernement israélien refuse de cesser les opérations militaires dans la bande de Gaza et ne permet pas aux camions porteurs d'aide en provenance d'Egypte d'entrer dans les territoires bloqués. Les organisations internationales ne savent plus que faire car la famine qui y règne est destructrice. Les bombardements font des dizaines de milliers de victimes.

Quelques jours après l'attentat meurtrier qui a eu lieu à Moscou, les autorités ont rejeté sur les Ukrainiens la responsabilité de la conduite des opérations menées par les terroristes. La communication a été réorganisée et le schéma est tout à fait clair : l'attentat a été monté en collaboration avec les Ukrainiens. Les fonds utilisés ont été payés en crypto-monnaies.

La réponse faite à la présidente de l'Assemblée nationale qui a osé se dresser contre le pouvoir ne s'est pas fait attendre. La HCC a répondu favorablement à la requête du secrétaire général du parti TGV. Tout le monde attend la suite des événements, mais les opposants, en dépit de la justesse de leurs arguments, ne peuvent pas pour le moment avoir gain de cause. La population cependant reste attentive à tout ce qui se déroule en ce moment.

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