Dans le cadre de la célébration, en différé, de la Journée du 8 mars, le secrétariat permanent du conseil consultatif de la société civile et des ONG a organisé, le 29 mars, une rencontre avec des femmes issues des structures qui militent pour les droits humains. Ces dernières ont été édifiées sur la maladie du cancer et les particularités de la loi Mouebara.
Deux communications étaient au centre de cette rencontre. Le premier exposé a été fait par la Pre Judith Nsondé Malanda, directrice du Programme national de lutte contre le cancer. Elle a axé son intervention sur les risques du cancer du sein, du col de l'utérus et de la prostate. Selon elle, l'Organisation mondiale de la santé place le cancer comme la deuxième cause de mortalité.
Au Congo, les autorités ont mis en place le plan stratégique de lutte contre le cancer. « Pour notre pays le Congo, le problème est bel et bien là. Il va falloir que nous nous organisions. Au Congo, les cancérologues, nous ne sommes que treize. C'est une urgence car la situation est alarmante. Nous devrons alors commencer par la prévention primaire. Nous devrons éviter de toujours croire que nous sommes ensorcelés. Lorsque vous constatez un changement ou anomalie, rendez-vous vite à l'hôpital », a indiqué Judith Nsondé. Elle a détaillé les causes et comportements ainsi que des gestes qui militent pour la prévention de cette maladie non transmissible. La professeure a rassuré qu'il est nécessaire de pratiquer régulièrement le sport, de faire le dépistage et le diagnostic précoce.
Concernant la loi Mouebara, la vice-présidente de l'Association des femmes juristes, Nadia Makosso, a expliqué de façon pédagogique les origines de cette loi avant de détailler son contenu et le rôle des différents articles qui la constituent. Selon elle, cette loi apporte des innovations puisque le Congo est l'un des pays qui valorisent la notion des droits fondamentaux. Cette loi vise à protéger la femme en dissuadant les auteurs des violences contre elle. Nadia Makosso a signalé que cette loi ne réduit pas la place de l'homme dans la société mais réprimande certains comportements.
L'une des participantes, Cornelie Miafouna a estimé que cette activité arrive à point nommé puisque le mois dit de la femme vient de se terminer. Selon elle, il est nécessaire d'accentuer ce genre de rencontre afin d'atteindre un plus grand nombre des femmes. « A travers cette communication, nous constatons l'intérêt que le secrétariat du conseil consultatif de la société civile porte aux différentes organisations qui travaillent sur la promotion des droits humains. De ces communications, je retiens plusieurs points positifs. Nous devrons continuer à travailler ensemble pour permettre aux femmes de façon spécifique de vivre aisément », a-t-elle souhaité.
Pour sa part, le secrétaire permanent du conseil consultatif, Cephas Germain Ewangui, a apprécié la mobilisation des femmes avant de les inviter à s'activer, une fois de plus, pour l'amélioration de leur condition ainsi que la lutte pour leurs droits. A la question de savoir pourquoi la célébration des droits des femmes doit préoccuper la société civile, Cephas Germain Ewangui pense que la vocation d'être des organisations de la société civile, de la période médiévale à ce jour, reste celle de servir l'être humain. « Il s'agit, en d'autres termes, de permettre à l'être humain, quel qu'il soit, sans considération de couleur de peau, de religion, de sexe, d'appartenance ethnique d'accéder à la pleine jouissance de tous les droits reconnus à la personne humaine », a-t-il indiqué.
Les participantes à cette journée d'information et de sensibilisation sont venues des confessions religieuses, associations et de certains conseils consultatifs nationaux. A la fin, une séance de questions réponses a permis aux participantes de bien s'édifier sur les sujets abordés par les orateurs.