Le Congo-Brazzaville a débuté samedi 30 mars l'élaboration de son plan directeur d'industrialisation et de diversification économique. Objectif : bâtir une économie solide pour profiter de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), avec notamment en ligne de mire l'enjeu de la transformation sur place des matières premières.
Pour construire le plan d'industrialisation du Congo, il faut diagnostiquer les forces et les faiblesses du pays. L'économiste Adama Ekberg Coulibaly, chef des initiatives sous-régionales de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique, fait partie des experts présents à Brazzaville. Il rappelle que la Zlecaf offre de grandes opportunités aux pays du continent : « Ce plan permettra de bien armer la république du Congo, pour s'assurer que le Congo participe à la mise en place de ce que nous appelons aujourd'hui le plus grand marché jamais conçu au monde, c'est-à-dire la zone de libre-échange continentale », affirme-t-il.
La priorité, pour un pays comme le Congo, est de pouvoir valoriser sur place les matières premières explique encore Adama Ekberg Coulibaly : « C'est faire en sorte et de façon concrète que les économies africaines s'inscrivent dans une logique systématique de transformation de nos matières premières critiques, de nos matières premières stratégiques. Pour faire simple, c'est ajouter de la valeur, créer de la richesse et des emplois pour les jeunes, pour les millions de femmes et de producteurs qui n'attendent que cela », a-t-il expliqué.
L'an dernier le Congo-Brazzaville a décidé par exemple de transformer tout son bois sur place.
Mais, en matière d'industrialisation, l'électricité reste un problème. Le réseau est très instable, malgré les investissements réalisés dans le secteur. Le Congo a dépensé par exemple 280 millions de dollars pour construire le barrage d'Imboulou de 120 mégawatts, mis en service en 2011.