Burkina Faso: Usine de textile IROTEX-Burkina - Le président de la Transition donne le coup d'envoi des travaux

Le Président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a procédé, le vendredi 29 mars 2024 à Sourgou, à la pose de la première pierre de l'usine de transformation de coton IROTEX-BURKINA. Plus de 160 milliards F CFA seront investis avec à la clé, plus de 4 000 emplois.

La commune de Sourgou, localité située à une quinzaine de kilomètres de Koudougou aura une usine de transformation de coton « très bientôt ». Le complexe industriel, IROTEX-BURKINA, qui s'installera sur deux sites, à savoir celui de Sourgou sur 42 hectares et celui de Boromo sur 50 hectares, a un investissement total évalué à plus de 165 milliards F CFA avec une transformation annuelle de plus de 20 000 tonnes de fibre de coton conventionnel et biologique. La pose de la première pierre de l'entreprise de textile par le Président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a eu lieu, le vendredi 29 mars 2024. Dans son discours prononcé par le ministre du Développement industriel, du Commerce, de l'Artisanat et des Petites et moyennes entreprises, Serge Gnaniodem Poda, le chef de l'Etat a rappelé l'importance de la sécurité.

« Toute activité économique, toute action de développement a besoin d'environnement de sécurité, de paix et de stabilité », a-t-il dit. Pour lui, avec cette cérémonie, le Burkina Faso a enregistré encore un progrès significatif dans le renforcement de son tissu industriel démontrant ainsi la vision du gouvernement d'accélérer le processus d'industrialisation du pays. Ibrahim Traoré a affirmé que le lancement des travaux de construction de cette usine entre dans ce cadre visant à faire de toutes les régions du Burkina Faso, chacune selon ses potentialités, des zones économiquement et industriellement viables.

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« Je crois à l'importance de l'industrialisation dans la transformation de nos produits agricoles et de nos ressources naturelles pour une raison bien simple : elle apporte une valeur ajoutée à nos produits bruts nationaux et l'industrialisation a un effet multiplicateur, donc contribue à résorber le chômage », a-t-il fait savoir. En plus de cela, la création d'industries, selon lui, améliore les termes de l'échange en limitant la dépendance vis-à-vis de l'extérieur par une réduction des importations. Il a indiqué que si Koudougou était appelé communément capitale du textile de notre pays, c'est essentiellement parce qu'elle abritait l'usine Fasofani, ex-VOLTEX. Cette société a fait, a-t-il soutenu, la fierté du Burkina Faso, à cause de la qualité de ses produits en matière de filature, de tissage et d'impression. « Malheureusement (....) la société Fasofani a été liquidée et mal liquidée. Ses travailleurs et les membres de leurs familles portent encore aujourd'hui, les séquelles du traumatisme de cette mauvaise liquidation », a signifié le ministre Poda.

Il a affirmé l'engagement du chef de l'Etat à veiller désormais à ce que les intérêts du Burkina Faso, dans les secteurs stratégiques de l'économie, ne soient plus sapés ou compromis par qui que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur, pour quelles que raisons que ce soit. A écouter le ministre du commerce, IROTEX-BURKINA SA devrait contribuer à débarrasser les Burkinabè des mauvais souvenirs de la liquidation de l'usine Fasofani et réhabiliter l'image et le statut économique de la région du Centre-Ouest, en donnant du travail et de l'espoir aux jeunes hommes, aux femmes, à nos mères et soeurs, colonne vertébrale et poumon économique de notre économie. De son avis, cela sera une belle opportunité offerte au Burkina Faso pour matérialiser sa volonté « irréversible » d'asseoir les bases de sa souveraineté économique et politique. Le porte-voix du capitaine Ibrahim Traoré a saisi l'occasion pour remercier et encourager les promoteurs d'IROTEX-BURKINA pour la création de cette industrie de textile à Sourgou et surtout pour leur patience et leur confiance au pays des Hommes intègres.

Un modèle innovant

La SOFITEX, le Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES) et l'Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB) comptent parmi les actionnaires de la société IROTEX-Burkina. Au nom du Conseil d'administration de l'usine, Idrissa Ouédraogo a exprimé sa gratitude aux autorités burkinabè et aux populations de Sourgou pour leur adhésion et leur engagement à la réalisation du projet. Pour lui, IROTEX est un modèle innovant puisqu'ayant permis d'amener sur une même plateforme les acteurs de la chaîne de transformation du coton d'Asie et ceux du Burkina Faso. « Il s'agit d'industriels, de constructeurs expérimentés dans le textile au niveau international et leader de la production et de la commercialisation du coton national », s'est-il réjoui.

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