La deuxième édition du salon du chocolat vertueux s'est tenue les 30 et 31 mars à l'espace Jacques-Gaulme, dans le département de l'Allier, en France , offrant aux visiteurs l'opportunité de vivre une expérience de dégustation unique à la découverte de spécialités chocolatières françaises et d'ailleurs, un univers du vrai chocolat issu des initiatives solidaires des artisans chocolatiers avec les pays producteurs.
Pour cette année, après le chocolat de Madagascar, les spécialités ont été celles obtenues à partir du cacao en provenance des plantations de Ouesso, dans le département de la Sangha, au Nord du Congo. Dans ce pays du bassin du Congo, la mise en lumière de la culture du cacao a permis d'expliquer qu'elle est faite de manière traditionnelle et biologique depuis 135 ans.
Le public a pu en vérifier sur place la véracité en dégustant les produits proposés par le stand du Congo sous le label cacao Zikuacol, marraine de cette édition.
Sur le stand, des tablettes de la variété criollo, chocolat noir torréfié par Cyril Michaud dans le strict respect des terroirs et des cultivateurs de Ouesso, sans aucun additif. En dégustation : "Jao 1 du Congo avec une teneur en chocolat de 70 % " "Manikongo avec une teneur en chocolat à 65%" et "Lukeni lua Nimi avec une teneur en chocolat de 52 %".
Le cacao Zikuacol a été fondé par Ange Laurent Coddy. Au demeurant, c'était une relance de plantation avec vingt hectares de cacaoyers.
Par la suite, tout en redonnant ses lettres de noblesse à la fève de cacao, cette exploitation a permis la création de nombreux emplois et la fondation d'une association en soutien des Congolais vivant en situation de handicap.
Outre les dégustations des spécialités chocolatières offertes par les différents stands, les amateurs du chocolat ont également eu l'occasion de s'informer davantage sur la traçabilité, le commerce équitable du cacao et la façon de le consommer de manière plus responsable.
À ce propos, le promoteur du salon Lionel Berthet a animé, entre autres, une conférence sur la face cachée du chocolat industriel. Laurent Ange Coddy s'est chargé de parler des bonnes pratiques de la traçabilité du cacao à partir du champ jusqu'à la tablette.
Les ateliers gourmands interactifs de Pascal Gontier ont ponctué cette fin de semaine chocolatière fort appréciée à Hérisson jusqu'à obtenir la visite de Stéphanie Cusin-Panit, maire de ce village médiéval français du Nord de l'Allier.
Flambée du cours du cacao
Entre le début des années 2000 et 2024, le prix avait lentement mais sûrement triplé en passant de 1 000 à 3 000 dollars la tonne. Mais cette augmentation a subi depuis une incroyable accélération. Avec un passage de 7 000 dollars début mars à 10 000 à la fin du mois, le cacao a désormais plus de valeur que le cuivre.
