Tunis — Le Président de la République, Kais Saïed, a reçu aujourd'hui, lundi au palais de Carthage, le président du Haut comité de contrôle administratif et financier (HCCCAF) et rapporteur de la commission de pilotage des opérations d'audit des recrutements publics effectués entre le 14 janvier 2011 et le 25 juillet 2021, Imed Hazgui.
Selon un communiqué de la présidence de la République, l'entretien a été l'occasion de passer au crible le bilan des opérations d'audit des recrutements et d'intégration au sein de la fonction publique et de revenir sur les obstacles rencontrés par la commission en charge de ce dossier lors de l'exécution de la mission qui lui a été dévolue à cet effet.
A ce titre, le chef de l'Etat a saisi l'occasion pour réaffirmer l'importance majeure que revêt l'opération d'audit des recrutements publics visant plus de 432 mille recrues, estimant qu'il ne peut y avoir de vraie purge au sein de l'Etat avec un personnel dont le processus de recrutement n'obéit pas aux conditions juridiques requises.
Le président Saïed a regretté de voir bon nombre de personnes recrutées et intégrées au sein de la fonction publique selon des critères de favoritisme, de clientélisme et de loyalisme à une certaine partie alors que plusieurs candidats répondant aux critères requis endurent encore le chômage.
Lors de cette réunion, le chef de l'Etat a par ailleurs critiqué le peu de réactivité affichée par l'administration à l'endroit des demandes et des requêtes adressées par le comité d'audit des recrutements publics, indiquant à ce propos que le taux de réponse des différentes administrations s'élève seulement à 60 %, un chiffre en deça des attentes.
Face à cette situation « inacceptable », laquelle ne peut perdurer pour longtemps, le président Saïed a pressé chaque responsable en poste à assumer sa pleine et entière responsabilité, soulignant que toute tentative visant à corriger le processus révolutionnaire, et partant, le mouvement de libération nationale tout entier commande impérativement d'opérer une purge au sein des institutions de l'Etat afin d'écarter ceux qui s'acharnent à faire remonter le temps en arrière ou à entraver le fonctionnement régulier et normal des services publics de l'Etat.