Anjozorobe vient d'être doté d'une huilerie. Elle a été inaugurée la semaine dernière en présence du ministre Edgard Razafindravahy.
Dans le cadre du programme «One District, One Factory» mené par le ministère de l'Industrialisation et du Commerce, une huilerie a été inaugurée la semaine dernière à Anjozorobe, apportant un nouvel élan au secteur agricole local. Cette initiative, chapeautée par Edgard Razafindravahy, ministre de l'Industrialisation et du Commerce, s'inscrit dans une démarche de soutien aux producteurs d'arachides et de soja.
Lors de l'inauguration, le ministre a insisté sur l'importance de garantir une rémunération équitable aux agriculteurs, les exhortant à négocier justement les prix de leurs récoltes. «Veillez à ce que les producteurs ne soient pas lésés. Accordez-vous avec les agriculteurs sur les prix des arachides et du soja», a-t-il déclaré aux bénéficiaires du projet.
L'usine, avec sa capacité de transformation de 500 kg de matières premières par heure en 300 litres d'huile alimentaire, promet de dynamiser l'économie régionale. Mamisoa Toky Randimby, bénéficiaire de l'unité industrielle, envisage de commercialiser la production au-delà des limites locales, la région produit chaque année plus de 70 000 tonnes de soja et 15 000 tonnes d'arachides.
Lueur d'espoir
Les réactions des agriculteurs, à l'instar d'Olivier Razafindrabe, un modeste cultivateur de soja, témoignent de l'impact bénéfique de l'huilerie. «Je produis en moyenne cinq cents kilos de soja par an. Il y a ensuite des collecteurs qui nous achètent notre soja à mille ou cinq cents ariary le kilo», déplore-t-il. Maintenant que cette usine a été installée, Olivier voit une lueur d'espoir pour ses graines de soja. «Nous sommes réellement contents de l'installation de cette usine chez nous. Cela veut dire que l'État n'a pas oublié les petits exploitants agricoles comme nous», poursuit-il.
Le ministre Razafindravahy met en avant que l'acquisition des récoltes à des prix équitables contribue significativement à l'amélioration du niveau de vie des cultivateurs, stimulant par la même occasion le développement durable de Madagascar. Ce programme ne se limite pas à accroître l'autonomie alimentaire mais encourage aussi l'entrepreneuriat. Avec déjà plus de la moitié des soixante-quinze unités industrielles en activité, le projet «One District, One Factory» entame une véritable dynamique pour le développement local.
