Après la surpêche et le réchauffement climatique, la prolifération des espèces marines envahissantes constitue une grande menace pour les écosystèmes marins, y compris la biodiversité marine malgache. Ces micro-organismes nuisibles se déposent sur les coques des navires. « Un risque d'introduction de ces espèces aquatiques invasives par des bateaux dans les ports de nombreux pays dont Madagascar est à craindre en raison du développement du trafic maritime. Raison du renforcement de capacité de tous les acteurs concernés par le secteur maritime et la préservation des écosystèmes marins, dans le cadre du projet Glofouling Partnership, afin de le limiter. Des recommandations sont émises pour sensibiliser les pays pilotes dont Madagascar et Maurice à mettre en place des outils de prévention de ce risque d'introduction des espèces marines envahissantes par l'encrassement biologique des navires puisque dans quelques années à venir, cela devient une obligation compte tenu du danger que peuvent encourir les pays », selon les explications d'un expert de l'Organisation Maritime Internationale (OMI), lors de l'atelier de formation organisé la semaine dernière en partenariat avec l'Agence Portuaire Maritime et Fluviale (APMF) à l'Ibis à Ankorondrano.
Robot. L'élaboration des plans de gestion de l'encrassement biologique et l'établissement des registres à bord des navires selon les normes internationales figurent parmi les outils de prévention développés dans le cadre de cet atelier. Pour l'heure, « On se limite aux contrôles des documents pour vérifier la conformité des navires face à ce risque alarmant dans les ports de Toamasina et d'Ehoala qui reçoivent des gros porteurs. Ce qui permet d'identifier entre autres le dernier carénage ou révision périodique de la coque par l'armateur. Si jamais on détecte un soupçon, on a recours à une société coréenne partenaire qui dispose d'un robot pour le nettoyage à l'eau de la coque ou bien à la société SECREN qui se charge d'un nettoyage à sec d'un navire. Ce sera une obligation pour le propriétaire du bateau », a fait savoir Maurice Tianjara, le directeur général adjoint de l'APMF. Il est à noter que cette autorité portuaire, la SPAT à Toamasina et le Port d'Ehoala ainsi que les représentants des ministères des Transports, de la Pêche et de l'Environnement, le Centre de Surveillance de la Pêche et l'Autorité Sanitaire Halieutique, ont participé activement à cette 2e séance de formation.