En plus de ceux déjà présentés par le Tiako i Madagasikara, vingt-cinq candidats aux législatives pour la province du Toliara ont eu le mandat du regroupement Firaisankina, ce samedi, afin de conquérir la majorité à l'Assemblée nationale pour mettre fin à ce que l'opposition considère comme une crise politique.
Les dirigeants se voilent la face. C'est ce qui résume en substance les différentes interventions des principaux cadres du regroupement Firaisankina lors de la cérémonie de présentation de ses candidats pour la province de Toliara, ce samedi. Très critiques, un certain Rivo Rakotovao, président national du parti Hery Vaovao ho an'i Madagasikara (HVM), ou encore Siteny Randrianasoloniaiko, président du Pro-Siteny et co-leader du regroupement, ont soulevé les différents dysfonctionnements dans l'administration du pays. « Qu'on le veuille ou non, Madagascar fait face à une crise politique », a d'ailleurs soutenu Behozatse, avant d'indiquer qu' « il appartient aux Malgaches d'accepter ou non la pauvreté et la difficulté qui prévalent dans le pays ».
Déchéances. Les leaders du Firaisankina ont surtout insisté sur « une crise institutionnelle sans précédente ». Des discours bien taillés rappellent ceux tenus par les leaders du Collectif des candidats durant le mois d'octobre de l'année dernière dont l'objectif est de mettre les dirigeants sous pression afin de débloquer la situation autour d'une table. Toutefois, si cent fois l'opposition a crié à une crise politique, cent fois les dirigeants ont nié l'existence de cette crise. « Les déchéances de la Présidente de l'Assemblée nationale et de l'ancien président du Sénat sont les preuves de cette crise institutionnelle », a poursuivi le patron du Pro-Siteny qui a fait noter que « jamais dans l'histoire de ce pays deux chefs d'institution n'ont fait l'objet de déchéance en même temps ».
Majorité. « C'est à chacun de s'interroger s'il peut encore supporter cette situation », a ajouté Behozatse. Selon ses explications, la flambée des prix des produits de première nécessité, tels que le riz et le sucre, sont les conséquences de cette crise. « Face à cette situation, il est nécessaire d'obtenir la majorité à l'Assemblée Nationale », a, quant à lui, avancé le président national du HVM, Rivo Rakotovao avant d'indiquer qu' « il s'agit du seul chemin pour changer le cours de l'histoire ».
Le Firaisankina veut ainsi faire des législatives du 19 mai « une bataille pour le changement ». Son casting dans la province de Toliara a accueilli 25 candidats. Pour le district de Toliara 1, Siteny Randrianasoloniaiko, député en poste, est candidat à sa propre succession. C'est également le cas d'Ampanihy avec le député Keron Idealson et de Betioky Atsimo avec Jean-Jacques Rabenirina. La grande nouveauté est la candidature d'Alain Désiré Rasambany, secrétaire général du parti HVM dans le district de Toliara 2. Avec la cinquantaine de candidats venant du parti Tiako i Madagasikara et ces 25 candidats fraîchement présentés, au moins la moitié des 120 districts connait déjà leurs candidats du Firaisankina.