Algérie: Le président Abdelmadjid Tebboune sera en France en automne

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a confirmé sa visite en France à l'automne prochain. Plusieurs fois reportée, cette visite devrait consacrer l'embellie entre les deux pays après nombre de crises diplomatiques.

L'Élysée avait annoncé le 11 mars dernier que le président algérien effectuerait une visite d'État en France « fin septembre-début octobre ». Des avancées saluées et une visite confirmée par le président algérien. « Bien sûr que la visite est maintenue, pour plusieurs raisons, d'abord, c'est un rendez-vous à ne pas rater de l'histoire. [Ce n'est] pas un rendez-vous entre le président Macron et le président algérien, non ». Il salue des progrès sur le dossier de la mémoire et juge « positive » la position de l'Assemblée nationale française qui a adopté, le 28 mars, un texte qui « condamne le massacre de la répression sanglante et meurtrière des Algériens commise sous l'autorité du préfet de police Maurice Papon », lors d'une manifestation à Paris en octobre 1961.

Plus de 200 manifestants en sont morts, selon les historiens. Alors que le scrutin présidentiel en Algérie a été avancé au 7 septembre prochain, on ne sait toujours pas si Abdelmadjid Tebboune sera officiellement candidat. Mais cette confirmation de sa venue à Paris après le scrutin en Algérie pourrait être interprétée comme le signe d'une candidature probable.

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Les indices vers une probable candidature se multiplient

Dans ses récentes déclarations à la télévision nationale, le chef de l'Etat algérien a considéré que sa décision d'avancer le scrutin présidentiel au 7 septembre, au lieu de décembre, était « purement technique ». « Les citoyens seront mieux préparés à voter après les vacances d'été », a-t-il précisé. A cinq mois du scrutin, Abdelmadjid Tebboune maintient le suspense concernant sa candidature à un second mandat. Certains voient, à travers sa visite en France, l'indice d'une très probable candidature, l'idée étant qu'il se rende à Paris en tant que chef de l'État réinvesti.

D'autres faits étayent l'hypothèse d'un second mandat. En effet, le chef de l'État algérien a fait des déclarations comme s'il était en pré-campagne, annonçant une nouvelle hausse des salaires des fonctionnaires et se montrant optimiste sur les perspectives de croissance. De son côté, le Palais présidentiel a évoqué la réalisation de 6 103 projets d'investissements, devant générer 150 000 emplois. En décembre dernier, les élus du peuple au Parlement l'avaient appelé à briguer un second mandat, ce à quoi il avait répondu : « La parole revient au peuple » et « Que Dieu nous prête la santé nécessaire ».

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