Sénégal: Observatoire de l'élection sous le prisme de l'éducation - La Cosydep livre les résultats et formule des recommandations

L'observatoire de l'élection présidentielle sous le prisme de l'éducation mis en place par la Cosydep et qui a porté une attention particulière sur les programmes et messages des candidats, ainsi que la place et le rôle des élèves primo-votants dans les opérations électorales, a livré ses résultats. La Cosydep a également profité de l'occasion pour formuler des recommandations à l'endroit des nouvelles autorités afin de réussir le pari d'une école sénégalaise de qualité, inclusive, résiliente et performante.

Selon une note rendue publique hier, lundi 1er avril, les résultats ont permis de « relever que le scrutin s'est globalement bien déroulé, avec des populations qui sont massivement sorties pour exprimer leur volonté ; des jeunes et des primo-votants qui y ont participé sans violence » ; de « constater que la majorité des candidats place l'humain au centre de leur programme et accepte que le capital humain est le levier fondamental de tout développement » ; de « noter la faible proportion de jeunes dans le fichier électoral (800 000 soit 13% alors que les moins de 35 ans constituent 75% de la population) ».

Selon la Cosydep, « l'observatoire indique 52,6% des faits observés ont porté sur le comportement des primo-votants ; 15,8% sur le comportement des coalitions des candidats et 13,2% sur les incidents ». En effet, après avoir salué l'issue du processus électoral ayant consacré l'élection de Bassirou Diomaye Faye, la Cosydep a formulé des recommandations à l'endroit des nouvelles autorités. Il s'agit «d'engager la refondation du système d'éducation et de formation ». « Cette action devrait s'appuyer sur l'évaluation de la mise en oeuvre des programmes, réformes et autres innovations (PAQUET, ANEF, CNAES, UVS, LMD).

Ce processus de refondation sera adossé à la demande des communautés et à la vision souverainiste soutenue par le nouveau Président. Il prendra en compte les langues nationales, le non formel, les daara, l'éducation inclusive, la formation professionnelle, la petite enfance, le numérique, la restauration des valeurs, la problématique de l'insertion et de l'emploi. Cette refondation doit déboucher sur un nouvel organigramme assurant la cohérence et l'efficacité des interventions dans le secteur », indique la Cosydep.

Cheikh Mbow et Cie proposent également de « construire un plan consensuel du secteur qui traverse les régimes politiques », de « renforcer la résilience du système d'éducation et de formation », « d'accorder plus de place et de responsabilité aux jeunes et aux communautés », de « revaloriser l'offre publique d'éducation et assurer la régulation de l'offre privée » mais aussi « d'optimiser les ressources ». Pour la Cosydep, « «relever ces différents défis permettra de créer des emplois, de produire des hommes et des femmes qualifiés, suffisamment aptes à faire face aux exigences que posent le changement climatique, la sécurité alimentaire, sanitaire et environnementale, la transformation qualitative des politiques sociales et de l'économie nationale ».

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