En Côte d'Ivoire, les autorités ont fixé le prix bord champ du cacao à 1 500 francs CFA le kilo pour la saison intermédiaire qui démarre. Un prix qui, selon les autorités, reflète l'envolée des prix sur les marchés internationaux.
Selon le ministre de l'Agriculture, Kobénan Kouassi Adjoumani, ce prix reflète les effets de l'envolée des cours mondiaux qui commencent, selon lui, à profiter aux producteurs. C'est, rappelle-t-il, la première fois qu'une campagne intermédiaire connaît des prix supérieurs à ceux pratiqués pendant la campagne principale.
À ses détracteurs qui estiment que le prix aurait pu être encore plus élevé, comme au Cameroun, le ministre de l'Agriculture rappelle que la Côte d'Ivoire a abandonné le système de vente libérale pour la vente par anticipation. Il s'agit des réformes prises pour stabiliser les productions et les prix. « Cela permet de payer un prix minimum aux producteurs, même lorsque les cours mondiaux sont bas », explique Kobénan Kouassi Adjoumani.
En raison de la baisse de la pluviométrie, la production devrait baisser de 23%, ajoute le ministre.
Plusieurs organisations de planteurs ont exprimé leur satisfaction. « C'est un prix historique », s'est félicité Benjamin Kouamé, membre de l'Association des PCA de coopératives de café cacao, qui s'interroge toutefois sur l'état actuel du verger. À ses côtés, certaines coopératives demandent une révision des systèmes de marges, afin de mieux profiter de l'embellie des marchés mondiaux.