Dakar — La livraison de mercredi de la presse quotidienne, comme l'on pouvait s'y attendre, traite principalement de la passation de pouvoir à la tête du Sénégal, avec la prise de fonction officielle du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
"Diomaye aux manettes", affiche à ce sujet le quotidien Enquête, lequel rapporte que le successeur de Macky Sall a prêté serment lors d'une cérémonie solennelle tenue mardi en fin de matinée à Diamniadio, à une trentaine de kilomètres de Dakar, "en présence de plusieurs chefs d'Etat et des autorités de l'AES", l'Alliance des Etats du Sahel.
"Je garderai toujours à l'esprit les lourds sacrifices consentis afin de ne jamais vous décevoir", a déclaré, lors de son investiture, le président Bassirou Diomaye Faye, dans des propos rapportés par le même journal.
Le nouveau président est "pour un Sénégal souverain et ouvert", souligne Enquête, le quotidien Les Echos mettant en exergue d'autres propos du président de la République nouvellement investi. "Sous mon magistère, a-t-il par exemple déclaré, le Sénégal sera un pays apaisé, avec une justice indépendante et une démocratie renforcée."
"Franchissant le parvis du palais, hier en début d'après-midi suite à sa prestation de serment, le président Bassirou Diomaye Faye, entouré du protocole d'Etat, s'est installé dans ses nouvelles fonctions la main dans celle de son prédécesseur, conscient des charges énormes qui pèsent sur lui", écrit Kritik'.
"Désormais, ajoute ce quotidien, c'est dans ces lieux mythiques qu'il présidera aux destinées du Sénégal", et "héritant des clés du palais présidentiel, le désormais premier magistrat sénégalais commence une nouvelle vie dont les Sénégalais espèrent qu'elle sortira le pays de l'ornière".
D'ores et déjà, "Diomaye Faye fixe le cap" (l'Info) et rassure : "Le Sénégal sera un pays d'espérance" (Le Soleil). Walfquotidien note que dès son installation, "Bassirou Diomaye Faye a donné le ton", évoquant en particulier les victimes des troubles politiques enregistrés au Sénégal de mars 2021 à juin 2024, en lien avec la quête de pouvoir du parti dissous Pastef, celui du nouveau président.
"Il me revient des douloureux souvenirs des martyrs de la démocratie sénégalaise, des amputés, des blessés et des anciens prisonniers. Je garderai toujours à l'esprit les lourds sacrifices consentis afin de ne jamais vous décevoir", assure-t-il, cité par le quotidien Libération, qui titre joliment à sa une, "Le serment de Diomaye".
Selon Vox Populi, le président Faye a déjà jeté "les bases de sa gouvernance", à travers les premiers décrets qu'il a pris "pour nommer aux postes clés", notamment à celui de Premier ministre, dont hérite Ousmane Sonko, jusqu'à son élection son mentor politique.
"Le duo Diomaye-Sonko au sommet de l'Etat. Les antisystèmes à l'épreuve du système", titre à propos Vox Populi, pendant que L'Observateur affiche, sur le même sujet, "Diomaye-Sonko, le président et son leader".
"Le chef de l'Etat n'a pas perdu de temps. Après sa cérémonie d'investiture et sa prestation de serment dans la matinée du 02 avril, le président Bassirou Diomaye Faye a effectué sa première nomination. Ousmane Sonko est le nouveau Premier ministre", indique L'Observateur.
"Le Premier ministre du nouveau régime est connu. Sans surprise, il s'agit d'Ousmane Sonko qui proposera, dans les prochaines heures, une liste des membres du gouvernement", renchérit Enquête. "Ce sera avec des ministres aux mains propres", précise Source A, reprenant les déclarations du nouveau chef de gouvernement, que Les Echos présente comme un "super Premier ministre".
"Sonko, porteur de projet aux commandes de Diomaye", résume Tribune à sa manière, avant d'ajouter que le professeur Mary Teuw Niane devient ministre, directeur de cabinet du président de la République.
L'inspecteur d'Etat Oumar Samba Ba, pour sa part, est maintenu à son poste de secrétaire général de la présidence de la République, selon Tribune, lequel quotidien pointe "la nécessité de dépolitiser la sphère publique sénégalaise", comme un point important du programme du président Bassirou Diomaye Faye.