L'option d'une rencontre au sommet entre le président congolais, Félix Tshisekedi, et son homologue rwandais, Paul Kagame, a déjà été levée depuis quelques semaines déjà. À Kinshasa comme à Kigali, l'on n'exclut pas l'hypothèse d'un retour à la paix ainsi qu'à une normalisation entre les deux capitales.
Le retour à la vie normale entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda n'ira pas de soi puisqu'il y a encore des préalables à remplir côté rwandais pour donner une chance à la rencontre entre les deux chefs d'Etat. En effet, la RDC continue d'exiger du président rwandais le retrait de ses troupes du territoire congolais. "Nous avons exigé, de notre côté, que pour tout dialogue, pour crever l'abcès, la première condition c'est le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais », a confié récemment le vice-Premier ministre Christophe Lutundula à la presse française.
En fait, le président Félix Tshisekedi n'entend pas négocier avec son homologue rwandais pendant que des pans entiers du territoire national sont encore sous occupation du M23/AFC. Cette condition, a-t-il précisé, est préjudicielle. "Nous n'allons jamais être indignes de notre pays", a lâché Christophe Lutundula, comme pour aiguiller la conscience patriotique de ses compatriotes. Il a ajouté que les préparatifs à cette rencontre entre les deux parties avancent plutôt bien. Toutefois, cela n'augure aucune perspective vu l'obstination du Rwanda à maintenir ses troupes en RDC. Pour l'instant, a indiqué Christophe Lutundula, "le principe a été accepté, et dès que la préparation va avancer, ils vont se rencontrer".