Dakar — Le chef de l'Etat a annoncé, mercredi vouloir convoquer de larges concertations avec la classe politique et la société civile sur le système politico institutionnel et judiciaire.
Dans son premier message à la Nation, à la veille du 4 avril, le président Bassirou Diomaye Faye a relevé que "de l'indépendance à nos jours, notre système politico institutionnel et judiciaire a vécu bien des péripéties, les unes plus heureuses que les autres".
"Soixante-quatre ans après, le moment me semble venu de tirer les leçons de nos réussites et de nos échecs pour une gouvernance publique plus moderne, plus républicaine et plus respectueuse des droits humains", a-t-il dit.
C'est pourquoi, après avoir démissionné de son poste de secrétaire général de PASTEF-Les Patriotes, pour ainsi se mettre au-dessus de la mêlée, le président Faye a déclaré qu'il convoquera "de larges concertations avec la classe politique et la société civile".
Elles porteront sur la réforme du système électorale notamment ; le remplacement de la CENA par une Commission électorale nationale indépendante (CENI) avec un renforcement de ses moyens de fonctionnement et de ses prérogatives ; la rationalisation du nombre de partis politiques, ainsi que leur financement ; l'inscription sur le fichier électoral concomitamment à la délivrance de la pièce nationale d'identité.
Le président Faye a annoncé que "pour redorer le blason de la justice, lui redonner le prix qu'elle mérite et la réconcilier avec le peuple au nom duquel elle est rendue", il entend organiser des assises regroupant les professions du métier (magistrats, avocats, huissiers, greffiers et autres auxiliaires de justice), les professeurs d'université et les citoyens pour identifier des pistes de solution aux problèmes de la justice".