Afrique: BAD - La réforme de l'architecture financière mondiale, thème central des assemblées 2024 prévues au Kenya

ALGER — Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a choisi cette année le thème de "la réforme de l'architecture financière mondiale" pour ses assemblées annuelles prévues du 27 au 31 mai prochain à Nairobi (Kenya), en vue d'interpeller les institutions internationales sur les besoins en financement du continent qui affiche des ambitions en matière de développement économique, a affirmé mercredi le secrétaire général de la BAD, Vincent Nmehielle.

S'exprimant lors d'une visioconférence depuis le siège de la banque à Abidjan (Côte d'Ivoire), M. Nmehielle a assuré que le thème central choisi pour la 59e assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs de la BAD et la 50e assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement, à savoir "la transformation de l'Afrique et la réforme de l'architecture financière mondiale", a été défini sur la base du constat que la transformation économique du continent reste incomplète en dépit de la croissance pérenne enregistré au cours de ces 20 dernières années".

Dans ce contexte, le SG de la BAD a fait observer que "l'Afrique n'a jamais reçu les capitaux nécessaires à son développement économique", précisant que "depuis l'année 1944, marquant la création des institutions de Brettons Woods (FMI et Banque mondiale), la finance du développement a été structurée et déployée sans accorder de faveurs au continent africain".

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Pour sa part, M. Urama a relevé que le continent africain qui dispose de potentialités et de ressources naturelles "a rarement accès aux fonds de financements" et fait face à des "défis en matière de gouvernance et d'utilisation des ressources disponibles".

"Malgré les différents chocs qui ont bousculé le continent, les économies africaines continuent de rebondir et de croître chaque année. Selon nos prévisions, le continent devrait enregistrer une croissance de 4% en 2024, supérieure à la moyenne mondiale et dont 10 pays africains vont connaitre la croissance la plus rapide au monde", a fait remarquer l'économiste en chef de la BAD.

Dans ce sillage, M. Urma a annoncé l'élaboration d'une étude par la BAD en collaboration avec l'Union africaine (UA) afin de déterminer les principaux facteurs qui permettront de réaliser une croissance de 7 à 8 % du PIB africain dans les 40 ans prochaines années, et ce, pour pouvoir éradiquer la pauvreté et stimuler la transformation économique du continent.

Au cours de cette conférence de presse, les deux responsables de la BAD ont dévoilé le programme des assemblées annuelles qui devront réunir environ 4.000 délégués et participants représentant les 81 pays membres (54 pays africains et 27 pays non régionaux) au sein du centre de conférence international Kenyatta de Nairobi, au Kenya.

Ces assemblées comprennent des réunions des organes subsidiaires de la banque, à savoir le Conseil des gouverneurs, le bureau et le comité des directeurs qui se tiendront à huis clos, avec à l'ordre du jour l'élection du président du Groupe de la BAD et l'examen d'autres points statutaires.

Des événements parallèles ouverts à tous les participants, y compris les représentants des médias, sont également prévus lors de ces assemblées et seront dédiés à la réflexion sur l'engagement du Groupe de la Banque quant à l'accomplissement de sa mission de développement du continent africain et son rôle pour accélérer la transformation économique des pays africains.

Il est prévu, dans ce cadre, la présentation du rapport annuel de la banque sur les perspectives économiques en Afrique en 2024 et des activités coïncidant avec la célébration du 60ème anniversaire de création de la BAD.

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