Comme chaque année, le 1er avril est la date de réouverture officielle de la pêche aux Maquereaux, Mahaloky en malgache, après trois mois de fermeture. La cérémonie officielle s'est déroulée à Antafiambotry-Nosy Faly, dans le district d'Ambanja.
Ce moment est très attendu par les pêcheurs et leurs familles de cet îlot d'environ six mille âmes, réputé pour cette espèce de poissons. Pendant les trois mois de fermeture de la pêche, ils rencontrent de grands problèmes de survie. Mais l'abondance les balaie vite, car la première journée de pêche a été productive, vu les 29,3 tonnes de maquereaux obtenues par une cinquantaine de pirogues qui ont entrepris la pêche durant la journée.
Les petits villages côtiers d'Antafiambotry et d'Ampasimena ont connu une affluence et une effervescence incroyables. Chaque jour, c'est le spectacle des pirogues à balancier unique. Au bord de la plage, appelée « antafiagna», des femmes, des jeunes et des enfants attendent impatiemment sur la plage, l'arrivée des poissons pour les commercialiser ou pour les conserver.
Appel aux collecteurs
Au début, dix pièces ont été écoulées à 2 000 ariary. L'évènement a aussi rassemblé des centaines de pêcheurs et des collecteurs, locaux ou venant d'autres régions attirés par cette manne financière. Et on peut dire que la pêche aux Mahaloky reconstruit la vie de nombreuses familles de la région.
Cette réouverture de la saison de pêche à Antafiambotry a vu la présence du ministre de la Pêche et de l'économie bleue, Paubert Tsimanaoraty Mahatante, accompagné des autorités régionales. Vu l'abondance, il a lancé un appel à tous les collecteurs de produits, à venir à Nosy Faly. Il s'est aussi adressé aux hommes d'affaires malgaches pour créer une entreprise de transformation de Mahaloky en conserves alimentaires. Des échanges, entre les populations et lui, dans le but de pérenniser cette pêche, ont enchanté l'assistance.
Il a tenu rappelé que 700 à 900 tonnes ont été produites au cours de l'année 2023, d'avril à juin. En général, le produit tourne autour de trois à cinq tonnes par jour. Cette augmentation est due au respect de la saison de fermeture de la pêche. Mais malgré l'abondance des produits, l'état actuel de la Route nationale 6, à la suite du passage du cyclone Gamane, constitue un handicap pour écouler les marchandises vers les zones où se trouvent de nombreux consommateurs de ce délicieux poisson.
Face à cette situation, le ministre a apporté des solutions tout en utilisant les complexes de pêche construits dans le Nord.
« Tous les complexes de pêche installés dans la région Nord seront utilisés pour résoudre cette lacune et pour aider des acteurs du secteur, car ils sont construits pour cela. Ces infrastructures comprennent des chambres froides pour stocker les produits », souligne-t-il.
