Ile Maurice: Des retraités demandent une meilleure considération

Déception. Tel est le sentiment qui habite les anciens employés d'Alteo. Réunis au sein de l'association des retraités de ce groupe, ils appellent la compagnie sucrière à respecter les recommandations de la Mauritius Sugar Producers Association (MSPA) et des autorités. Pour sa part, Alteo reste ouverte à un dialogue constructif avec l'association.

Leurs directives sont claires. Les ex-cadres d'Alteo demandent une révision à la hausse de leurs conditions de retraite. Selon un membre de l'association : «Nous aspirons à une amélioration de nos conditions de retraite conformément aux recommandations gouvernementales annuelles et aux directives de la MSPA.» Il est à noter que cette dernière avait précédemment recommandé une augmentation des pensions financées par l'employeur, ainsi qu'un bonus de fin d'année basé sur cette même contribution de l'employeur. À ce jour, les retraités estiment recevoir une pension dévaluée. «Ces deux critères ne sont pas respectés par Alteo alors qu'ils le sont par d'autres entreprises sucrières moins prospères depuis plus d'une décennie.»

De plus, ce membre de l'association affirme que des preuves tangibles ont été recueillies, démontrant que les retraités de deux groupes sucriers différents ont bénéficié du bonus de fin d'année en 2023, ainsi que de l'augmentation accordée par le gouvernement à partir de janvier. Une autre recommandation de l'association concerne la révision de la couverture d'assurance médicale, ainsi que des autres frais médicaux, et l'amélioration du nombre d'heures de visite et de la fréquence des consultations. «En ce qui concerne la distribution des médicaments pour les maladies chroniques, les retraités souhaitent qu'elle soit effectuée tous les quatre mois au lieu des trois mois actuels.»

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Consultations pré-budgétaires

Dans un autre registre, les retraités d'Alteo ont soumis un document au ministre des Finances, le 28 mars, dans le cadre des consultations pré-budgétaires. Ils ont sollicité des amendements du ministère à la loi régissant la Sugar Industry Pension Fund Act 42 de 1955. Parmi leurs propositions, ils ont suggéré que le gouvernement nomme un représentant du ministère des Finances et un représentant des pensionnés au conseil d'administration du Sugar Industry Pension Fund (SIPF) afin d'assurer une plus grande transparence. De plus, ils ont insisté pour que le coût de la vie soit pris en compte dans le calcul des pensions et qu'un treizième mois soit obligatoirement versé à la fin de chaque année civile.

Ils estiment que le gouvernement et l'industrie sucrière pourraient se réunir pour renflouer les caisses du SIPF. «Nous pensons que le gouvernement et l'industrie cannière peuvent se mettre autour d'une table pour trouver une solution de financement visant à renflouer la caisse du SIPF. Une taxe sur les IRS ou la vente des terres comme cela a été le cas pour les VRS et Blue Print pourrait être envisagée.» L'association a mis en lumière des retards dans les versements des contributions de certaines sucreries au SIPF. «Les entreprises privées et publiques ont le devoir de garantir que les pensionnaires puissent mener une vie décente et digne. En outre, le Pay Research Bureau accorde une augmentation aux pensionnés du gouvernement dans chaque rapport, ce qui souligne l'importance de garantir des conditions de retraite justes et équitables pour tous les retraités.»

De son côté, la direction d'Alteo a tenu à souligner que les avantages de retraite des anciens cadres sont définis par un accord collectif entre le groupe et la Sugar Industry Staff Employees Association (SISEA) et que tous les engagements pris dans le cadre de cet accord ont toujours été respectés. «Alteo a toujours privilégié un dialogue ouvert avec les représentants officiels de ses anciens cadres au sein de la SISEA. Nous reconnaissons le rôle crucial joué par ces anciens cadres dans l'histoire du groupe. Toutefois, nous avons également l'obligation de veiller à ce que nos activités demeurent viables à long terme afin de respecter toutes nos obligations envers nos employés actuels et toutes nos parties prenantes.» La direction a dit rester ouverte à un dialogue constructif avec la SISEA. «Des discussions sont déjà en cours concernant le renouvellement futur des accords mentionnés précédemment. Notre objectif est de trouver des solutions qui répondent aux attentes de toutes les parties impliquées.»

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