La fronde contre la nouvelle Constitution adoptée nuitamment le 25 Mars 2024 par les députés et dont Faure Gnassingbé a demandé une seconde lecture n'est pas prête à s'estomper. Et ceci, surtout du fait des dernières évolutions intervenues hier Mercredi qui ont engendré le report des élections législatives et régionales prévues initialement pour le 20 Avril 2024, pour disait-on à travers un communiqué de la présidence de la République, permettre à l'Assemblée nationale d'organiser de « larges consultations ».
Si certains se sont arrêtés à des dénonciations sur les ondes, ou à travers des communiqués, quatre partis politiques et une organisation de la société civile vont plus loin. Ce Jeudi, l'ANC (Alliance nationale pour le changement) de Jean-Pierre Fabre, les FDR (Forces Démocratiques pour la République) de Me Paul Dodji Apévon, l'ADDI (Alliance des démocrates pour un développement intégral) de Professeur Aimé Gogué, le PSR (Pacte socialiste pour le renouveau) de Professeur Komi Wolou, et le FCTD (Front citoyen Togo Debout) de David Dosseh, invitent les Togolais à manifester leur mécontentement et désaccord par rapport à cette nouvelle constitution qui fait basculer le pays d'un régime semi-présidentiel à un régime parlementaire à travers trois jours de manifestation, les 11, 12 et 3 Avril 2024.
Cette invitation est faite à travers une déclaration signée par des responsables de ces entités précitées.
Ces signataires avancent dans leur déclaration, qu' « il n'est pas possible de suspendre la campagne électorale et de reporter en conséquence les élections par un simple communiqué », vu que le corps électoral a été convoqué par un décret. Avec persistance, ces entités rappellent dans leur document « qu'une Assemblée nationale, dont le mandat a expiré depuis des mois, n'est ni juridiquement habilitée à réécrire une nouvelle Constitution, ni procéder à des consultations en vue d'une nouvelle délibération ».
Et donc, pour les signataires de la déclaration le processus électoral engagé doit suivre son cours normal, et invitent-ils les candidats à « poursuivre la campagne électorale sur toute l'étendue du territoire national ».
Reste dès lors à savoir le sort qui sera réservé à cette manifestation de protestation de trois jours vu les nombreuses interdictions ayant frappé toute action de voix dissonante par rapport à celle du parti au pouvoir UNIR et du Gouvernement, au Togo depuis un bon moment.