Utilisée depuis le 18e siècle, l'expression « Nuit blanche » a une origine qui n'est pas avérée. Bien loin de nos nuits d'insomnie ou de nos fêtes actuelles, voici quelques hypothèses qui expliquent sa création.

L'expression « faire une nuit blanche» signifie que l'on passe une nuit sans sommeil. Nous sommes nombreux à l'avoir déjà expérimenté, que ce soit pour préparer un examen, lors d'une fête entre amis ou encore à cause d'une insomnie. Certains pensent que si l'on emploie la couleur blanche, c'est tout simplement pour l'opposer au noir, au sombre. Ou plus exactement, à la nuit.

En effet, lorsqu'il fait nuit, le ciel est obscur. Et c'est quand il devient ainsi que l'on sait que le repos est proche et que l'on rejoindra bientôt les bras de Morphée. Par contraste, une nuit où l'on ne dort pas serait blanche. Cette hypothèse est renforcée par le fait que cette couleur est souvent utilisée pour illustrer un manque de quelque chose. Un examen blanc est une préparation sans réel diplôme à la clé. Un tir à blanc est à vide. Avec cette expression, on exprimerait donc le manque de sommeil. Voilà pourquoi l'on dit « une nuit blanche »

D'autres au contraire soutiennent qu'il s'agirait d'un rite du Moyen-âge qui concernait les chevaliers en devenir. La veille de leur adoubement, ils recevaient alors une tunique blanche symbolisant la pureté et la clarté d'esprit, mais aussi la modestie. Ainsi vêtus, ils devaient passer la nuit à prier et ne pouvaient ni boire, ni manger ni dormir. C'est donc par rapport à ce rite de passage que cette expression serait née.

Enfin, il existe également une hypothèse bien plus festive. Lors des soirées royales de Saint-Pétersbourg du 18e siècle, les fêtes battaient leur plein. La vie nocturne était toujours très animée. Mais à cause de leur positionnement géographique (et plus précisément de leur latitude), le soleil ne se couchait jamais vraiment en été. C'était donc l'occasion de réaliser de belles soirées dehors, sous un ciel qui n'était pas sombre, malgré l'heure avancée.