Y a-t-il une génération spontanée au sein de la classe politique à laquelle Judith Suminwa Tuluka, devenue, depuis le 1er avril 2024, la toute première femme à accéder au poste de Premier Ministre en RD. Congo, devra récourir pour avoir de nouvelles têtes pensantes devant entrer dans son équipe gouvernementale ?
Faut-il s'en remettre aux mêmes acteurs, mêmes dirigeants, mêmes meneurs des actions politiques qui, jusqu'ici, ont étalé leurs limites, pour recommencer et espérer ainsi obtenir de bons résultats ? Dans tous les cas, y compris dans l'hypothèse où la gente féminine bousculerait, du moins pour cette fois-ci, la donne dans les choix de nouveaux membres du Gouvernement, l'uninamité constante au sein de la population congolaise exige un changement en profondeur en lieu et place d'un changement cosmétique. C'est-à-dire, un changement qui ne se limiterait pas qu'à la simple modification des visages et faciès des individus mais plutôt, un changement des politiques publiques sur fond des réformes courageuses à tous les niveaux.
Prix à payer
Il n'y a qu'à ce prix-là que la toute nouvelle venue au-devant de l'Exécutif Central ferait acte d'une nouvelle école, d'un tout nouveau départ, en sonnant le glas de la fatuité et, surtout, de la coterie et autres critériums ataviques qui, depuis des temps immémoriaux, ont fait le lit du mal congolais à la peau dure.
Elle ne saurait, certes, pas se dépasser de certaines pesanteurs liées notamment, aux critères du poids politique, de la géopolitique ainsi qu'à d'autres acointances et affinités devenues, visiblement, incontourables que si et seulement si Félix Antoine Tshisekedi, le Président réélu et investi, agissant d'en haut, lui prêtait main forte pour la sortir de la gueule des loups politiques et de tous les assoifés du pouvoir qui voltigent déjà autour d'elle à l'instar d'une ruche d'abeilles.
Les mêmes politiciens transhumants et habitués au chauvisme rampant sont encore là. Eux encore et toujours rôdent, nonobstant toutes les années passées dans les arcanes du pouvoir, et ne rêvent pas autre chose que de continuer à rempiler. Tous les moyens sont ainsi bons, pour peu qu'on s'escrime à foncer jusqu'au bout du nouveau summum du pouvoir.
Poil de la bête ?
Contre toute attente, chacun, sans honte, ni fioriture, reprend son ardoise et refait ses calculs pour scruter les voies et moyens susceptibles de les aider à retrouver une place au soleil, en caressant dans le sens du poil de la bête, l'heureuse nominée, elle qui, pourtant, est appélée à se doter d'un gouvernement des technocrates responsables pour matérialiser les six engagements cardinaux pris par Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le jour de son investiture, le 20 janvier 2024, au Stade de Martyrs de la Pentecôte, en plein coeur de Kinshasa, Capitale de la RD. Congo, pour les cinq prochaines années, allant de 2023 à 2028.
D'où, la nécessité d'ouvrir l'oeil et le bon, pour l'actuelle Majorité aux commandes, de ne pas rater l'écoche et, même, de manquer de bilan ostensible à la prochaine saison électorale.