Le chef de division provinciale intérimaire de l'Environnement au Maniema, Manda Sefu Moïse a rappelé, mercredi 3 avril, à l'intention des agents de l'Etat et de toute la population du Maniema, que le trafic des perroquets reste formellement interdit dans la province.
Il a fait cette mise au point à la suite de l'interception, lundi dernier, de 8 perroquets gris à l'aéroport de Kindu par les services de sécurité. Ces animaux protégés étaient retrouvés morts asphyxiés, cachés dans un carton gardé par une femme, agent civil du bureau des renseignements de l'armée. Cette femme avait pour mission de faire voyager ces oiseaux protégés, malgré l'interdiction de leur trafic et commercialisation.
Manda Sefu Moise espère qu'elle sera interpellée pour qu'elle puisse relever l'identité de toutes les personnes impliquées dans ce trafic.
Il se dit inquiet de voir que ses collègues, agents de l'Etat affectés à l'aéroport, travaillent pour leur propre compte, au lieu de privilégier l'intérêt de la République.
« Tous les agents savent bien que l'autorité provinciale a déjà suspendue la commercialisation des perroquets, mais ils agissent contrairement à cette disposition », s'est-il inquiété.
Le chef de division provinciale intérimaire de l'Environnement a tenu à souligner qu'à ce jour, il y a des exploitants en ordre avec l'Etat et qui détiennent encore leurs stocks de 400 perroquets, acquis avant que les autorités ne prennent la décision d'interdire leur trafic.
« Ce sont ces exploitants-là bien connu à qui l'autorité provinciale avait accordée l'autorisation d'évacuer leur stock acquis légalement », a précisé, Manda Sefu Moïse.
Il a ajouté que la saisie des perroquets lundi à l'aéroport est le résultat des campagnes de sensibilisation de tous les officiels de la province. Ils ont été invités à s'impliquer dans la lutte contre le commerce de ces oiseaux protégés.