La MONUSCO, à travers sa composante police (UNPOL), a lancé jeudi 4 avril, les travaux de construction des bâtiments de la police de protection et prévention des violences sexuelles. Cette intervention de la Mission onusienne rentre dans le cadre de son mandat d'appui aux institutions étatiques.
Les travaux consistent concrètement à construire deux cachots, deux latrines et un mur de clôture de la prison dans la ville de Beni, ainsi que deux bureaux et deux autres cachots à Oicha, chef-lieu du territoire de Beni, pour un montant de 78 000 dollars américains. Les travaux vont durer trois mois.
Pour la police de la MONUSCO, cet appui vise aussi à lutter contre l'évasion des détenus et à améliorer leurs conditions de détention.
Le commissaire supérieur Faustin Ishay, chargé des opérations et renseignements de la police dans la ville de Beni salue cet apport.
Il confirme lui aussi que ces ouvrages vont contribuer à renforcer la sécurité, car certains de leurs services, notamment celui de protection et prévention des violences sexuelles oeuvraient sans sécurité:
« Il fallait qu'on clôture ces endroits pour renforcer la sécurité, parce que souvent on enregistre des cas d'évasion de certains détenus ».
Le commissaire supérieur Ishay indique que cet appui de la MONUSCO, tombe à point nommé, car la police était en quête d'un partenaire pouvant lui donner ce coup de main pour notamment renforcer la sécurité. Selon lui, son bureau enregistre plusieurs cas de violences parce que, situé dans une zone opérationnelle où il y a la guerre.
Il pense que le fait de construire le mur de clôture va aider à maitriser les délinquants arrêtés.
Il raconte qu'avant, il n'y avait pas moyen d'empêcher la foule à accéder à leur bureau et au cachot. Il se dit heureux de voir que « cette fois, la sécurité sera assurée parce que ce n'est pas n'importe qui, qui aura la facilité de nous atteindre ».